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 Sanya et Eragon chapitre 1

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PostSubject: chapitre 22   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:35

22
TENDRE ORAGE

Ils quittèrent Ellesméra le cœur gros. Ils avaient beaucoup partagé et découvert ici. Les souvenirs étaient encore très présents dans leurs deux esprits. Mais ils quittaient déjà la cité, qui s’éloignait à vue d’œil pour disparaître enfin.
Ils n’étaient encore une fois pas pressés par le temps. Ils feraient des escales plus régulières. Ils devaient cependant rester prudents. Ils ne voulaient pas être exposés. Ils se réfugieraient ainsi dans des endroits, tant que possible, inaccessibles pour quiconque serait incapable de voler ou dans des endroits difficilement visibles.
Leur première arrêt fût pour déjeuner. Il n’y avait pour l’instant pas d’endroit à flan de montagne ou dans des collines pour se cacher. Ils n’avaient pas encore quitté le Du Weldenvarden. Ils choisissaient ainsi une clairière bien camouflée par des arbres qui s’alignaient en rang serré.
Eragon demanda à Sanya d’allumer un feu. Tous les prétextes étaient bons pour tester ses capacités. Il voulait voir si elle était capable de se débrouiller seule avec la magie. Ce fut une simple formalité. Elle connaissait parfaitement chaque formule.
Le feu allumé, ils firent bouillir de l’eau. Eragon avait emmener des feuilles de thé. Tout comme Eragon, Sanya ne mangeait plus de viande. Elle avait été tentée, tout comme l’avait été Eragon, mais sa réaction avait été similaire à la sienne. Dès lors, elle ne mangerait désormais plus de viande. Ils cueilleraient des fruits et cuisineraient des légumes.
Le thé, quant à lui, leur permettait de se préparer à la méditation. Cet état était nécessaire. Il leur permettait de rester maîtres de leurs émotions, quoi qu’il arrive. Ils s’installaient alors en tailleur, l’un en face de l’autre. Ils vidaient ainsi leurs esprits et s’ouvraient au monde qui les entourait. Ils se liaient aussi et partageaient leur méditation.
Depuis qu’Eragon avait revu Murtagh lors de leur dernière bataille, ses émotions avaient été mises à rude épreuve et il n’avait pas été fier de son comportement. Il s’était promis que ça ne se reproduirait plus.
Ils avaient pris l’habitude de faire leurs exercices ensemble. Il était plus facile de se concentrer. Ils fermaient les yeux, toujours assis l’un près de l’autre, assis en tailleur, et ouvraient leurs esprits. Ils écoutaient chaque bruit, visualisaient chaque être vivant, chaque plante, chaque arbre, chaque détail qui les entouraient.
L’exercice terminé, ils rouvraient les yeux et se souriaient. Chaque exercice leur permettait de s’ouvrir aussi l’un à l’autre et de ressentir leur présence.
Saphira n’était pas près d’eux. Elle s’était absentée pour la chasse. Elle voulait le faire maintenant afin de ne plus avoir à le faire pendant le reste du voyage. Les deux compagnons profitaient de cette absence pour s’entraîner. Ils prenaient alors leurs armes et s’affrontaient. Ils devaient rester en forme, se tenir prêts.
Ils se firent face et combattirent une heure ou deux. Ils étaient haletants, mais s’échangeaient un sourire. Ni l’un ni l’autre ne cédaient du terrain, ils tentaient bien des choses qui ne marchaient jamais. Ils étaient plus vigilants que jamais. Ils ne craignaient personne et ne redoutaient plus la moindre attaque. Ils ressentaient tous deux les choses clairement, même lorsqu’ils dormaient, sensibles alors au moindre bruit.
Saphira revint bientôt de la chasse et vit les deux jeunes gens tirer quelques flèches. L’arc de Sanya avait été renforcé pour sa nouvelle force. Elle était devenue une archer hors-pair. Eragon était fier de ce qu’elle était maintenant capable de faire. Il n’avait plus à retenir ses coups lorsqu’ils s’affrontaient. Ils frappaient durement et ne retenaient pas leurs coups. Ils s’affrontaient longuement, voulant tous deux être prêts lorsque serait venu le temps de combattre.
La nuit fut tranquille. Les deux cavaliers s’endormaient toujours blottis l’un conte l’autre. Ils échangeaient ainsi leur chaleur. La nuit fut un peu fraîche, mais ils n’eurent ainsi pas froid. Ils repartirent bien reposés.
Le temps se gâtait. Depuis le matin, les nuages s’étaient regroupés et avançaient vers eux assez vite. Le vent commençait à souffler plus fort et bientôt, la pluie se mit à tomber. Quelques gouttes pour commencer. Mais rapidement, le temps se dégrada et la pluie tomba plus drue. Ils n’avaient malheureusement pas grand chose pour s’en protéger. Ils avaient enfilé leurs manteaux, mais ils furent vite trempés.
Eragon voulait trouver un endroit où s’abriter le temps que le temps s’arrange et surtout pour que la pluie cesse. Saphira leur dégotta donc une petite grotte, assez grande et profonde tout de même pour eux trois.
À flanc d’une petite colline, elle se posa dans cette cavité assez étroite, mais plus profonde qu’elle n’en avait l’air. Elle était exposée, mais personne n’aurait songé à y chercher un dragon et ses deux cavaliers. Il fallait de toute façon se sécher sinon, ils allaient attraper froid. Sanya commençait d’ailleurs à grelotter. Eragon ne ressentait pas trop ce froid, mais il devait lui aussi se sécher afin de ne pas être malade.
Dès leur arrivée, Eragon alluma un feu. Sanya quitta tout de suite son manteau dégoulinant. Ensuite Eragon fit comme elle. Sanya grelottait toujours, prise de convulsions incontrôlables.
Eragon suspendit tout d’abord les manteaux à proximité du feu pour les sécher plus vite. Puis, il s’approcha doucement de Sanya. Il la serra entre ses bras et la frictionna.
Ces vêtements étaient tellement humides et froids qu’elle ne cessait pas de grelotter. Il fallait qu’elle les quitte et qu’elle passe quelque chose de sec. Eragon alla alors chercher une couverture et dit en s’avançant de nouveau vers elle :
- Il faut que tu quittes tes vêtements. Enroule-toi là-dedans. Il faut que tu sois au sec sinon tu risques d’être malade.
Elle l’écouta et ôta sa veste, devenue lourde à cause de l’eau. Elle enleva ensuite son pantalon. Elle ôta enfin sa tunique. Elle grelottait toujours, les bras repliés sur elle. Eragon admira le corps de sa bien-aimée mais ne fit que l’enrouler rapidement dans la couverture. Il ferma toutefois les yeux en la serrant de nouveau contre lui pour la frictionner encore, frottant ses mains dans le dos de la jeune femme.
La jeune femme ferma les yeux et se laissa porter par ce rapprochement, ressentant les douces pensées d’Eragon. Elle cessa enfin de grelotter. Elle avait conservé ses yeux clos et elle respirait l’odeur de la peau d’Eragon. Elle lui parvenait malgré l’odeur de ses vêtements humides. Elle ne put s’empêcher d’avoir des pensées tendres. Elle n’était pas encore vraiment habituée à partager en permanence ses pensées et elle laissait naturellement libre court à celles-ci. Eragon s’écarta et la regarda avec un sourire. Il dit :
- Crois-tu que je n’y songe pas non plus ?
La jeune femme sourit. Elle lui demanda enfin :
- Tu n’as pas froid ? Tu es trempé toi aussi.
- Non, ça va, je vais me sécher près du feu.
Sanya parut un peu déçue. Eragon refusait de quitter ses vêtements. Ce n’était pas pour taquiner la jeune femme, mais simplement pour être prévoyant. Mais elle aurait tant voulu voir encore ce corps qu’elle aimait tant. Peut-être aurait-il pu aussi se blottir un peu conte elle… Elle aimait sentir sa chaleur, son odeur…
La nuit était tombée sur la grotte et ils n’eurent bientôt plus que la lumière du feu pour les éclairer. Sanya était toujours enroulée dans ses couvertures et se réchauffait près du feu. Non loin d’Eragon.
Eragon se releva bientôt et installa le campement. Ils allaient passer la nuit ici. La pluie n’avait toujours pas cessé et le temps s’était encore un peu dégradé. Le vent soufflait très fort, sifflant à l’entrée de la grotte.
Saphira s’était déjà enroulée dans le fond de la grotte et dormait. Sanya pris enfin place, pas trop loin du feu. Elle s’étendit et se tourna vers l’âtre. Elle sentait ainsi la chaleur. Elle regardait les flammes danser dans l’âtre, repensant et gardant pour elle le souvenir de leur dernière étreinte. Eragon s’allongea enfin près de Sanya. Il se glissa tout près d’elle, sous les chaudes couvertures. Il glissa ses mains sur la peau de la jeune fille qui frissonna malgré elle en fermant les yeux.
Un éclair déchira soudain le ciel, suivi d’un coup de tonnerre au loin. La réaction fut immédiate. La jeune femme eut un sursaut. Elle avait horriblement peur de l’orage. Eragon s’en souvint. Il la serra plus fort contre lui en disant :
- Je suis là.
Elle se tourna vers lui et blottit sa tête contre sa poitrine pour se cacher des éclairs. Mais le tonnerre grondait si fort qu’elle en tremblait et elle ne put retenir un cri. Eragon faisait passer des pensées apaisantes pour qu’elle oublie l’orage. Mais visiblement rien n’avait l’air de calmer vraiment la jeune femme qui continuait de trembler et de réagir lorsqu’un éclair suivi d’un coup de tonnerre inondait la grotte.
Eragon se rappela alors les pensées qu’avait eu la jeune femme un peu plus tôt. Il était persuadé qu’elle ne songerait plus trop à cet orage qui grondait plus fort et qui lui faisait si peur.
Il pensa alors à leurs étreintes et effleura l’esprit de la jeune femme en lui envoyant ces images. La jeune femme s’arrêta en effet de trembler. Elle se concentra alors sur les pensées et les sentiments qu’Eragon lui envoyait. Elle se laissait porter par ce flot de souvenirs et de sensations qu’elle avait partagé avec celui qui vivait désormais à ses côtés.
Bientôt Eragon joignit les gestes à ses pensées. Tous ses souvenirs avait éveillé maintenant en lui le même désir que la jeune fille. Ils partagèrent alors un moment unique et l’orage n’était plus qu’une toile de fond. Ils restèrent enlacés et trouvèrent rapidement le sommeil, malgré l’orage qui retentissait encore et qui résonna toute la nuit.
La lumière montante du soleil les réveilla. Sanya et Eragon restèrent un moment collés l’un contre l’autre, toujours enlacés. Ils profitaient ainsi un peu plus encore de leur chaleur. L’air environnant était en effet plus frais.
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PostSubject: chapitre 23   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:36

23
DERNIERE CHEVAUCHEE

Le ciel était plus clément et ils allaient pouvoir reprendre la route. Sanya se leva la première enroulée dans l’une des deux couvertures. Elle fit couler de l’eau dans une des aspérités de la grotte qui leur permettait se laver. Elle se vêtit ensuite rapidement pour ne pas être transit par le froid du matin. Ses vêtements étaient secs. Le feu avait brûlé toute la nuit, et il avait sécher tous leurs vêtements.
Eragon l’imita. Ils emballèrent ensuite leurs affaires et furent bientôt prêts au départ. Ils échangèrent un regard avant de monter en selle et se sourirent. Eragon s’approcha alors d’elle et l’étreignit. Elle ressentait une sérénité intense en lui. Il la regardait avec des yeux brillants. Il lui dit alors :
- Quelle délicieuse façon de laisser passer l’orage.
La jeune femme sourit. Elle avait totalement oublié l’orage qui les avait accompagné durant toute la durée de leur étreinte. Curieusement sa peur s’était transformée. Elle n’était pas sûre d’avoir aussi peur désormais.
Eragon déposa ses lèvres sur celles de la jeune femme. Il glissa également une main sur sa nuque. La jeune femme frémit. Elle ferma les yeux et se laissa porter. C’était une sensation immense qui l’assaillit et elle le sentit vivre en elle plus que jamais.
Il s’écarta et caressa une dernière fois sa joue en disant :
- Il est temps de partir.
Ils se mirent enfin en selle et Saphira s’élança.
Sanya se tenait à la selle tout près des mains d’Eragon. Elle le sentait plus près d’elle que jamais. Il ne quittait plus son esprit. Il était le prolongement d’elle-même.

La chevauchée se termina au coucher du soleil. La température s’était terriblement rafraîchit. Ils allaient se percher de nouveau à flan de montagne pour la nuit, dans une immense grotte.
Sanya descendit la première de selle et alluma le feu. Elle maîtrisait parfaitement le sort du feu et n’avait presque plus besoin d’articuler pour que les flammes n’apparaissent. Elle se réchauffa en premier lieu les mains.
Eragon s’était chargé du dîner. Ils avaient vite avalé leur repas. Eragon se leva, empoigna sa nouvelle épée et tint Sanya enjoue. Elle lui sourit. Elle dit, toujours en souriant :
- Tu vas mordre la poussière, Dragonnier !
- C’est ce que tu crois.
Elle dégaina son arme. Ils se tournèrent autour un certain temps, s’épiant, attendant le moindre geste. Eragon fut le premier à tenter sa chance. Il tendit le bras et fit siffler la lame de son épée. Sanya para et enchaîna sur une nouvelle attaque, faisant demi-tour et voulant abattre sa lame sur le crâne du garçon. Eragon leva son épée et para, lui aussi.
Il combattirent ainsi durant de longues minutes. Ils s’envoyaient des paroles au visage, faisant comme s’ils étaient ennemis. Sanya souriait, visiblement amusée par la situation. Elle relâcha pourtant un instant son attention et ne prit pas garde à l’attaque d’Eragon qui ne retint pas son coup. Elle fut frappée au côté. Elle s’effondra, tordue de douleur.
Les lames étaient heureusement protégées par un sortilège. Il y eut plus de peur que de mal, mais elle s’en sortait tout de même avec quelques côtes brisées.
Eragon lâcha son épée et s’approcha d’elle. Il s’agenouilla et plaça la paume de sa main droite à quelques centimètres de sa peau :
- Waíse heill !
La chaleur lui prit le côté et la douleur disparut enfin.
Eragon se releva. Il leva le sortilège des épées et les rangea. Il se tourna ensuite vers la jeune femme qui se relevait à son tour pour lui dire :
- Il vaut mieux arrêter. C’était amusant un moment, mais il ne faut pas risquer de nous faire trop de mal.
Sanya eut un sourire. Elle leva les yeux sur le jeune homme qui sourit à son tour. Elle se jeta sur lui et dit :
- Et qu’est-ce que tu dirais d’un combat à mains nues ?
Eragon bascula avec la jeune femme et tomba sur le dos. Sanya était assise sur lui et maintenait ses deux mains plaquées sur son torse :
- Alors on fait moins le malin ?
Eragon se dégagea sans violence, mais avec force et attrapa les bras de la jeune femme. Il retourna l’avantage en sa faveur. Il glissa et donna un coup de rein pour se redresser, plaquant la jeune femme au sol et la maintint en s’assaillant sur elle. Il bloquait ainsi ses jambes pour qu’elle ne puisse plus bouger. Il tenait ses bras au-dessus de sa tête. Il répondit alors :
- Tu oublies à qui tu as affaire !
Elle sourit de nouveau. Elle le regarda un moment et répondit :
- Si, je le sais très bien. J’ai affronté le plus beau des Dragonnier et il m’a vaincu.
Le jeune homme lâcha ses bras et attrapa son visage. Il se baissa et déposa un baiser sur ses lèvres. Il allait se redresser quand Sanya attrapa son bras d’une main et le tira vers elle. Elle agrippa son cou de l’autre main et approcha son visage du sien. Elle happa ses lèvres et l’embrassa tendrement. Eragon se laissa tenter et l’embrassa ainsi longuement.
Eragon aida Sanya à se relever enfin. Elle se tenait devant lui, ses yeux plongés dans les siens. Elle se confia à lui :
- Je n’aurais jamais imaginé une telle complicité.
Eragon ne dit rien et passa une main sur sa joue. La jeune femme ferma les yeux un instant et poursuivit :
- Qui aurait cru tout ce qui nous arrive. Le destin nous a réunis et je sais que j’ai moi aussi mon rôle à jouer dans cette histoire. Nous étions destinés à être réunis pour batailler ensemble.
- Tu as sûrement raison ma chérie.
Eragon s’éloigna après un dernier regard tendre, une caresse et un baiser. Il alla s’étendre. Sanya le rejoint et s’installa tout près de lui. Ils s’endormirent enfin.
Comme toujours, les premières lueurs du jour les réveillèrent. Ils se préparèrent à reprendre leur périple.

Le voyage parut trop court à Sanya. Elle s’était amusée comme une folle en compagnie d’Eragon. Ils avaient été très proches. Elle craignait que leur arrivée à Aberon ne l’éloigne de nouveau de lui. Des choses plus sérieuses attendaient de nouveau Eragon. Elle redoutait cet éloignement.
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PostSubject: chapitre 24   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:36

24
REVES ET DESIRS

Leur arrivée avait été visiblement préparée. Nasuada les accueillit en personne. Elle était visiblement heureuse de les voir de retour aussi tôt. Elle fut toutefois étonnée de voir les changements qu’avait subi la jeune femme avant de la saluer à son tour.
Eragon ne rentra pas dans les détails et s’expliqua en quelques mots.
Il furent escortés jusqu’à leurs appartements. Ceux-ci avaient été mis à leur disposition. La maison était grande et possédait une cour intérieure très vaste pour que Saphira puisse s’y mouvoir sans difficulté.
Les portes s’ouvraient sur une entrée vaste et belle, dallée de marbre. Le rez-de-chaussée était occupé par un salon de lecture. Des étagères pleines de livres ornaient la totalité des murs. Un salon élégamment décoré de meubles en bois vernis foncés et finement décorés. Une table au centre entourée d’une dizaine de chaises à hauts dossiers sculptés. Un immense vaisselier rempli de porcelaine fine. Un buffet surmonté d’un long miroir encadré de bois sculpté, lui aussi.
Un double escalier partait de l’entrée et montait dans les étages. La rambarde était en fer forgé entrelacé de motifs délicats et fleuris.
Trois portes se trouvaient ensuite le long du couloir orné de petits tableaux de personnages célèbres de la ville. Sanya ouvrit la première et vit une chambre aux couleurs chaleureuses. Les tentures couleur ocre et blanc aux motifs bruns, compliqués, rendaient la pièce tout simplement magnifique. Les lits étaient en bois foncés surmonté de quatre petites colonnes. Deux lits à baldaquin. Les draps et les couvres-lit de dentelles étaient superbes. Les rideaux de toiles très fines incrustés de broderies fines et délicates étaient maintenus attachés avec des cordelettes satinées.
Elle referma la porte et suivit Eragon qui ouvrit la seconde porte sur un bureau. Les meubles ressemblaient à ceux de la chambre. Il y avait un bureau surmonté d’une lampe et sur lequel étaient posés divers instruments, des plumes, du parchemin… Une petite bibliothèque remplie de livres s’étalait sur le mur de droite. Sur le mur de gauche un tableau représentant un immense champ de bataille.
Ils quittèrent la pièce et Eragon ouvrit la dernière porte. La pièce était vide de tout meuble. Mais ils trouvèrent des boucliers, des épées, des casques et des armures tout autour de la pièce. Eragon eut un sourire en regardant vers la jeune femme et dit :
- Il y a même une pièce où on peut s’entraîner ! Incroyable !
La jeune femme était aussi stupéfaite qu’Eragon. Cette maison était tout bonnement incroyable, Eragon avait raison. Sanya se tourna vers Eragon en souriant :
- Il nous faudra juste effectuer quelques petits changements. Sauf si tu comptes laisser la chambre comme elle est, mon amour.
- Non… Bien sûr que non, ma chérie. Je ferais le nécessaire pour qu’on remplace les lits par un seul.
Sanya sourit, visiblement enchantée par la réponse d’Eragon. Ils redescendirent et cherchèrent la cuisine. Il fallait traverser la salle à manger. Ils entrèrent l’un derrière l’autre. Il y avait des vivres. Mais la viande ne servirait qu’à nourrire Saphira. Ils se mettraient à la recherche d’aliments digne de leur régime alimentaire.
Sanya lui proposa d’aller chercher ce qu’il leur fallait. Eragon profiterait de l’absence de la jeune femme pour prendre un bain. Depuis leur départ, il n’avait pas eu l’occasion de le faire.
La jeune femme quitta donc la maison. Son épée ne la quittait pas. Eragon lui avait fait comprendre qu’elle ne devait s’en séparer sous aucun prétexte, sauf dans les endroits où elle était à l’abri. Et là encore, elle devait l’avoir toujours sous la main.
Elle flânait sur les étales. Elle regardait, touchait et prenait de nombreux légumes et fruits. Elle prit également de la farine, des essences et une foule d’autres choses pour faire la cuisine selon leurs critères. Elle en eut assez et rentra. Elle se mit ainsi tout de suite aux fourneaux. Elle avait détaché son épée et l’avait posé près d’elle.
Eragon réapparu, les cheveux encore humides. Il portait une des magnifiques tenue elfique : pantalon de toile et une tunique légère ceinturée d’une bande tissu nouée.
Eragon prit l’arme de la jeune femme et la posa avec son épée, dans le salon. Il revint et lui proposa de prendre la suite pour qu’elle puisse à son tour se changer et se baigner si elle le souhaitait. Elle remercia Eragon et fila dans la salle de bain.
Elle revint une demi-heure plus tard, fraîche et pimpante. Elle se sentait légère. Elle portait une jupe longue de toile fine et une tunique tenue à la taille par une ceinture de tissu comme celle d’Eragon.
Eragon avait tout mis en place. Ils n’avaient plus qu’à s’attabler. Ils s’installèrent l’un en face de l’autre pour dîner. Sanya regardait Eragon attentivement quelques instants avant de dire enfin :
- Imagine notre vie ensemble, si nous n’étions pas contraint par toutes ces obligations. Nous pourrions avoir une maison, peut-être pas aussi spacieuse, mais une maison et une vie à nous.
Le garçon continuait :
- Et peut-être des enfants…
La jeune femme s’illumina d’un sourire. Elle y avait effectivement pensé. Elle poursuivait :
- Peux-tu nous imaginer un jour fondant une famille ?
- Oui. Cela m’a effleuré comme toi l’esprit.
Sanya se perdit en rêves. Elle s’imaginait vivant le parfait amour avec l’homme qu’elle aimait par dessus tout avec une vie bien à eux et surtout avec des enfants.
Elle revint vite à la réalité. Elle savait que son rêve n’était pas réalisable pour l’instant et ne le serait peut-être jamais. Un Dragonnier avait des obligations, il ne lui était pas possible de vivre avec une famille sans risquer de les perdre ou de les voir disparaître à cause de Dieu sait quel malheur.
La discussion n’alla pas plus loin, mais Sanya s’imagina ce qu’aurait pu être leur vie avec des enfants. Ils montèrent se coucher après avoir débarrasser la table.
Des servants du château étaient venus remplacer les deux petits lits par un seul, plus grand, comme l’avait demandé Sanya lors de son audience auprès de Nasuada quand elle était sortie faire le marché. C’était la première chose qu’elle était allée faire.
Les pensées de Sanya étaient définitivement ailleurs. Eragon la sentait assez loin de lui. Il ne voulut pas la perturber davantage. Il prirent place dans le lit douillet et chaud après avoir quitté leurs vêtements. Ils se blottirent l’un contre l’autre et essayèrent de trouver chacun le sommeil.
La toute récente discussion avait réveillé en Eragon une question qui le torturait : « J’ai un frère ! Comment puis-je penser un jour devoir l’éliminer ? »
De son côté Sanya, revoyait sa rencontre avec Eragon, tout ce qu’il lui avait fait découvrir, tout ce qu’ils avaient vécu. Le chemin avait été long. Elle songea aux voyages, aux difficultés traversées… Elle se remémorait tous les merveilleux instants passés aux côtés d’Eragon, y compris leurs étreintes. Il lui avait tant appris. Elle n’aurait jamais tant appris en restant au Surda, à tenir une auberge.

Le soleil se levait tout juste et Eragon entendit le heurtoir frapper la porte. Il quitta le lit et enfila ses vêtements avant de se diriger vers la porte. Sanya était réveillée et le regardait s’éloigner.
Eragon devait se rendre à une audience demandée par Nasuada. Sanya allait se retrouver seule. Elle sentait déjà la distance qui commençait à les séparer. Elle sentait pourtant l’esprit d’Eragon qui lui faisait sentir sa présence. Dès son arrivée au château, il eut une pensée pour la jeune femme et lui envoya celle-ci :
« Je suis avec toi, ma puce. Je veille sur toi. Même si je ne suis pas près de toi. »
Elle sourit. Elle entendait ce qu’elle voulait entendre. Elle répondit alors :
« Moi aussi, je suis avec toi, mon amour. Ne me quitte surtout pas. »
« Il n’en est pas question. »
« Je t’aime. »
« Moi aussi. »
Sanya quitta enfin la chaleur de leur lit et se vêtit après avoir fait sa toilette. Elle trouvait quelque chose à faire. Elle nettoya tout d’abord les couverts utilisés la veille. Puis elle voulut se changer pour sortir. Elle voulait voir s’il y avait eut de nombreux changements dans la ville. Elle n’avait pas vu de changements notoires en allant au marché, mais il devait y avoir eut des changements, comme après chaque bataille, où tout avait été reconstruit.
Elle ouvrit l’armoire de la chambre pour y trouver de quoi s’habiller. Elle avait aperçu des vêtements la veille, en visitant. Elle contenait différentes tenues. Des robes et des tuniques brodées, magnifiques. Elles semblaient de très belle qualité. Il y avait aussi des pantalons, des ceintures… Elle était pleine de vêtements pour Eragon et pour elle.
Elle enfila une des très belles robes avec son plastron. Il était adaptée à sa position de guerrière et pouvait supporter une ceinture agrémentée d’une épée dans son fourreau.
Elle se coiffa et attacha ses cheveux avant de descendre les escaliers pour quitter enfin la maison. Elle fit quelques pas et s’arrêta un instant pour respirer l’air encore frais du matin.
Elle errait un peu au hasard et regardait autour d’elle. Bien des choses avaient effectivement changé depuis son départ. Des nouveaux établissements avaient ouverts et des anciens, fermés avant son départ, avaient réouvert. Il y avait visiblement du monde dans les rues. Elle ne percevait aucune peur, aucune crainte.
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PostSubject: chapitre 25 part1   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:37

25
MURTAGH

Ses pas la conduisirent à son ancienne taverne. Elle était curieuse de voir si elle se tenait toujours là où elle avait été.
Elle était visiblement ouverte. Elle entra pour voir qui pouvait bien y servir, maintenant qu’elle n’était plus là. Un homme de forte corpulence se tenait derrière le bar. Il était assez grand et brun. Il était mal rasé et chiquait visiblement du tabac. Elle s’avança et fut saluée de la même manière qu’elle avait pu saluer Eragon lors de leur première rencontre :
- Salut à toi, étrangère.
Elle eut un sourire. Elle s’approcha et demanda :
- Je désirerais votre meilleur Hydromel.
Elle s’installa au comptoir, sur l’une des hautes chaises. Elle fut servie rapidement et elle but une gorgée. Elle reconnut immédiatement la qualité du breuvage qui n’avait pas changé. Elle se mit alors à se confier :
- J’ai connu cette taverne avant que tu ne la tiennes. Avant la bataille contre l’armée de Galbatorix. Je tenais cette taverne…
L’homme parut interloqué. Il avait bien regardé son apparence et il paraissait avoir du mal à la croire. Elle poursuivait :
- J’étais bien différente…
Elle se tut et but une autre gorgée. Elle repensait à toutes ses années passées à servir des ivrognes et des soldats en permission.
Elle finit son verre, encore pensive et paya. Elle avait quitté son siège et allait quitter la taverne à moitié vide quand elle entendit une voix, dans son esprit. Elle ne perçut plus alors les pensées d’Eragon, qui s’efforçait de rester en contact. La voix lui parut familière. Elle l’écoutait :
« Je dois te parler… Je ne te veux pas de mal. »
Elle mit instinctivement sa main sur sa gorge. Cette voix était celle de Murtagh. Elle la reconnaissait maintenant. Elle n’était pas disposée à lui offrir satisfaction et répondit :
« Va au diable ! »
Elle faisait quelques pas pour sortir mais elle entendit :
« Tu dois entendre ce que j’ai à te dire. Il en va de la vie d’Eragon. »
La jeune femme s’arrêta et eut une expression de surprise. Sa première réaction fut de chercher la présence d’Eragon. Elle la ressentait belle et bien. Elle ne voulut alors plus l’écouter et reprenait sa marche vers la sortie. Mais son instinct lui dit qu’il fallait lui laisser l’opportunité de s’exprimer. Alors elle s’arrêta encore et lui dit :
« Eragon ne risque rien. Je le sais… »
« Contre moi, il risque beaucoup. Il a déjà perdu. Je sais que je pourrais encore le battre. Alors, si tu refuses de m’écouter, je ferais en sorte qu’Eragon meurt. »
La jeune femme ne voulut pas le croire. Elle répondit avec force :
« Tu mens ! Il ne se laissera pas tuer. Et je serais là pour l’aider. »
Elle réfléchit ensuite un moment. Devait-elle céder ? Eragon serait furieux s’il savait qu’elle décidait de le voir en sachant les risques qu’elle prenait. Elle demanda alors :
« Où veux-tu me voir ? »
« Retourne-toi. Au fond de la taverne. C’est une preuve de ma bonne foi. Il y a des gens, des témoins. »
Elle réfléchit encore un moment en commençant à chercher du regard. Devait-elle vraiment accepter de le voir ? Elle devait savoir ce qu’il avait à dire. Elle ne sut pas résister. Elle conclut :
« Très bien. »
Elle s’avança et continua de chercher du regard une silhouette qui ne serait pas comme d’habitude, dans le fond de la taverne. Elle s’avança encore, doucement, cherchant toujours du regard. Mais elle ne savait pas à quoi il ressemblait et cherchait un signe qui pourrait l’aider. Elle vit enfin une silhouette encapuchonnée. Elle était presque sûre d’avoir trouvé son interlocuteur.
Un homme, seul, était assis à une petit table, tout au fond de la taverne. Il ôta son capuchon et Sanya put enfin voir son visage. Elle fut stupéfaite. Il ressemblait si peu à Eragon. Les deux frères avaient autant de ressemblance que le jour et la nuit.
Il lui fit enfin signe de s’approcher. La jeune femme hésita un moment et s’assit finalement en face de lui. Il ouvrit la conversation :
« Tu es Sanya, c’est exact ? »
- Comment connais-tu mon nom ?
Elle se demandait comment il pouvait le savoir. Murtagh continuait de penser ses phrases :
« Les gens te connaissaient tel que tu étais avant que tu ne ressembles à une elfe. Tu tenais cette taverne. »
C’était donc ça ! Elle ne répondit pas. Elle voulait en venir directement au fait. Elle le questionna :
- Que me veux-tu ?
« Tu dois prévenir Eragon. Le roi veut sa tête. Il le veut vivant. Il a besoin de la dragonne. »
- Il ne se rendra jamais !
« Il se pourrait qu’il n’ait pas vraiment le choix et qu’il y soit contraint. »
- Et qu’est-ce qui te fait dire ça ?
« Le roi m’a ordonné de te capturer. »
Elle fut stupéfaite. Elle voulut partir, mais elle remarqua Zar’roc, accrochée à son côté. Elle mordit sur ses dents et le regarda avec colère. Elle savait qu’il l’avait volé à Eragon. Le garçon poursuivit :
« Fait bien attention à tes arrières. Je ne suis pas le seul à ta recherche. Il se pourrait que tu fasses de mauvaises rencontres. »
- Je saurais me défendre.
Murtagh eut un rire amer. La jeune femme n’aimait pas ce rire qui sonnait faux. Il poursuivit ensuite :
« Tu ne sais pas à qui tu devras t’opposer. Connais-tu les Ombres ? »
Cette fois, la jeune femme pensa elle aussi ses phrases :
« Oui. Eragon m’en a parlé. »
« Tu pourrais en trouvé bientôt un sur ton chemin. Je prie alors pour ton âme, car il ne t’accordera aucune pitié. Il ne te tuera pas, le roi lui a interdit de le faire, mais il te torturera. »
« Il faudrait d’abord qu’il m’attrape ! Je sais comment les tuer ! »
Murtagh rit encore, puis répondit :
« Aussi prétentieuse qu’Eragon ! Je comprends que vous soyez si proches ! Tu n’as aucune chance. Eragon a eu de la chance, c’est tout. Il n’en aurait pas une seconde fois… Je disais donc, sois sur tes gardes. En t’associant à Eragon, tu t’ais fait des ennemis. »
« Pourquoi me dis-tu tout ça ? »
« Peut-être parce que je n’oublie pas ce qu’Eragon a fait pour moi. Je suis malgré tout un homme d’honneur, même si j’ai dû le trahir pour obtenir sa confiance. Il a été honnête avec moi et je ne l’oublie pas. »
« Va au diable, Murtagh ! Je me fiche de tes raisons ! Le roi ne m’aura pas ! »
« Oh ! Tu connais mon nom ! Eragon a dû te parler de moi alors. »
Elle se leva et quitta la table, exaspérée, mais Murtagh la retint en lui attrapant le bras. Il pensa :
« Je t’aurais prévenu… »
Elle se dégagea d’un geste sec et sortit, furieuse. Elle rejoignit la maison très vite. Elle en avait oublié les pensées d’Eragon et ruminait les siennes.
Elle entra et claqua la porte. Elle se trouvait dans un tel état de colère. Elle monta jusqu’à la chambre pour se changer. Elle ruminait sans cesse les paroles de Murtagh. Elle retourna dans tous les sens les dires du garçon en faisant les cent pas dans la chambre, visiblement très énervée.
Un bruit la tira de ses pensées. Eragon était enfin de retour. Elle oublia ses pensées et descendit en hâte les marches de l’escalier pour enfin se jeter dans les bras du jeune homme. Il fut surpris :
- J’ai eu du mal à garder le contact… Ma chérie, qu’y a-t-il ?
Elle ne répondit pas tout de suite :
- Serre-moi dans tes bras.
Il ne comprenait pas son attitude. Il s’exécuta et la serra contre lui. Il lui offrit ses lèvres. Elle ne les refusa pas. Elle en avait tellement envie et surtout tellement besoin. Il sentit une inquiétude grandissante en elle. Il s’écarta et demanda :
- Vas-tu enfin me dire ce qu’il y a ? Je sais que quelque chose ne va pas. Tu as une attitude étrange.
- Il faut t’asseoir.
Elle lui prit la main et l’entraîna jusqu’au salon de lecture. Il s’installèrent dans le petit fauteuil à deux places. Elle inspira bien à fond avant de commencer :
- J’ai vu Murtagh…
Eragon eut une expression d’effroi :
- Quoi ? Ce n’est pas possible ?
- Si… Il m’a parlé. Il m’a dit de me méfier.
Elle lui raconta tout dans le moindre détail. Eragon réagit violemment. Il se leva d’un bond et dit avec force :
- Il ne s’en prendra pas à toi !
- Eragon ! Jure-moi que tu ne feras pas la bêtise de me récupérer si je devais être capturée. Tu mettrais ta vie et celle de Saphira en danger.
- Je…
- Promet-le-moi !
- Je ne peux pas !
- Tu avais juré ! Comme Saphira, tu m’avais promis que tu ne ferais pas ce choix ! Et tu ne dois pas le faire ! Jamais ! Tu m’entends ? Jamais !
La jeune femme s’était levée à son tour. Elle prit les mains du garçon dans les siennes et continua :
- Tu m’as fait la promesse !
- Tu sais très bien que je ne pourrais pas te laisser là-bas. Il te ferait du mal et je ne le supporterais pas.
- Tu m’as promis, Eragon ! Je ne veux pas que vous vous mettiez en danger pour moi.
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PostSubject: chapitre 25 part 2   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:38

Eragon resta silencieux un moment. Il baissa les yeux. La jeune femme sentit qu’il hésitait. Elle attrapa son visage entre ses mains et le souleva vers elle. Elle le supplia :
- Jure-moi que tu ne feras pas la bêtise de venir à mon secours si je devais être capturée. Il marchanderait ma liberté contre Saphira. Tu comprends ? Et je ne veux pas qu’il obtienne ce qu’il veut. Jamais !
Eragon la regarda un instant sans rien dire. Sanya insista :
- Eragon ?… Eragon ?!
- Très bien ! Très bien… je te le jure !
Elle savait, quelque part, au plus profond d’elle, qu’il lui serait difficile de tenir cette promesse. Elle trouva toutefois le moyen pour qu’il ne la manipule pas. Il n’avait d’autre choix alors que de lui faire la promesse dans l’ancien langage. Cela lui interdisait le mensonge.
Il promit. À contre cœur, mais il le fit. La jeune femme se sentit enfin rassurée. Mais Eragon, lui, fit promettre à son tour de l’accompagner partout où se rendrait. Il voulait ainsi toujours avoir un œil sur elle. Il l’aurait toujours près de lui pour la protéger.
Elle n’eut aucun mal à lui faire cette promesse. Elle était heureuse de pouvoir le suivre partout, même si cela allait être contraignant.
Sanya prit enfin la main d’Eragon et l’entraîna avec elle à l’étage pour se coucher. Elle désirait sentir Eragon au plus près d’elle. Tous ces événements lui avait fait pensé, malgré elle, au fait qu’ils pouvaient être séparés.
Elle se blottie contre Eragon. Elle fit comme il l’avait fait durant l’orage à leur retour d’Ellesméra. Elle envoya des pensées très tendres à son aimé. Elle se pencha ensuite sur lui pour lui offrir ses lèvres. Il ne les refusa pas. Il ne refusa pas non plus l’étreinte qui s’en suivit. Les deux amants unirent une fois encore leurs corps et leurs esprits pour un moment magique.
Ils trouvèrent ensuite le sommeil, tendrement enlacés. Mais au beau milieu de la nuit, Eragon fut réveillé pour un cauchemar. Sanya l’entendit gémir et pester. Elle resserra son étreinte et essaya d’unir son esprit au sien pour l’apaiser. Il prononça son nom, ainsi que celui de son frère. Elle visualisa quelques images de ce cauchemar et le transforma pour qu’il retrouvât sa sérénité.

Le lendemain, très tôt, les jeunes amants s’éveillaient et se souriaient. Sanya sentait qu’Eragon lui était reconnaissant pour ce qu’elle avait fait durant son sommeil. Et même s’il ne dit pas un mot, elle savait.
Elle quitta la première la chaleur de leur bras et entra dans la salle de bain pour se laver. Elle fut bientôt rejointe par Eragon qui l’imita. Ils se vêtirent et quittèrent la maison pour se rendre au château du roi Orrin où Eragon rencontrait habituellement le Conseil.
Sanya restait proche d’Eragon. Elle n’était bien évidemment pas conviée aux réunions. Mais elle restait dans la pièce voisine avec les servantes et les gardes.
Elle ressentait l’anxiété d’Eragon quand il ne se trouvait pas dans la même pièce qu’elle. Les réunions et les discussions lui paraissaient alors bien mornes et ennuyeuses.
Sanya restait avec les sujets ou les servantes. Cela ne lui déplaisait pas, elle avait de la compagnie et jouait avec eux, ou discutait. Mais elle n’avait réellement de pensées que pour Eragon qu’elle sentait toujours un peu anxieux. Mais le temps passait plus vite. Elle se languissait pourtant toujours de retrouver Eragon.
Ils se tenaient la main chaque fois qu’ils se trouvaient ensemble. Il veillait sur elle, se sentait rassuré de la savoir à quelque pas de lui. Et quand ils n’étaient pas dans la même pièce, ils unissaient leurs esprits pour être ensemble en permanence.

Une semaine passa, puis deux. Les deux jeunes gens ne se quittaient plus. Rien n’était arrivé, par bonheur. Eragon se trouvait plus souvent en compagnie de Sanya car le Conseil ne se réunissait plus aussi souvent.
Eragon se réjouissait, il était plus proche d’elle, tout le temps qu’il avait de libre. Sanya continuait de l’accompagner aux différents entraînements qu’ils partageaient comme avant. Ils méditaient aussi toujours ensemble.
Mais depuis les révélations de Sanya, ils n’avaient plus rien partagé d’autre. La jeune femme ressentait un certain manque, malgré tout. Elle le sentait proche d’elle, mais pas comme elle le désirait maintenant. Elle mourait d’envie de le sentir au plus près, contre elle, en elle, sentir son corps en même temps que son esprit, comme avant, sans ressentir aucune peur, aucun stress.
Ils rentraient tous deux d’une longue et triste journée de travail. Eragon paraissait nerveux, tendu et aussi las. Il s’était attablé dans la cuisine. Sanya le sentit très bien et voulait le soulager. Elle passa derrière lui et glissa ses mains sur ses épaules. Elle massa doucement. Eragon ferma les yeux et pensa tout haut :
- Ne t’arrête surtout pas.
Elle pria Eragon de quitter sa veste. Ce qu’il fit. Elle glissa ensuite ses mains devant lui et délassa la tunique pour pouvoir passer ses mains dans l’encolure et atteindre sa peau directement. Elle glissa ses mains sur ses épaules et massa de nouveau lentement.
Eragon était terriblement tendu. Il se laissa faire un moment. Puis il posa ses mains sur celle de Sanya, au travers du tissu. Il leva les yeux vers Sanya :
- Je suis heureux de savoir que tu es là. Tu ne peux pas savoir ce que ces réunions sont ennuyeuses.
Elle le savait très bien. Elle ressentait son ennui quand ils se trouvaient là-bas. Il resta un instant perdu dans ses pensées, puis il se leva. Il s’approcha de Sanya et la prit dans ses bras. La jeune femme fut juste surprise de ce geste, mais ne posa aucune question. Elle savait qu’Eragon avait besoin de ressentir autre chose que de l’anxiété.
Il monta doucement l’escalier avec elle, toujours dans ses bras. La jeune femme croisa le regard d’Eragon et sourit. Elle savait ce qui l’attendait et elle allait tout faire pour que ce moment soit le plus tendre possible. Elle blottissait sa tête dans son cou et embrassait sa peau. Ce fut un moment intense où les deux amants partagèrent une fois de plus tout ce qu’ils ressentaient.
Ce soir-là, ils ne dînèrent pas et se reposèrent, tendrement enlacés. Le calme et la sérénité était enfin revenu. Les deux amants s’unir une fois encore, mais en rêve où ils partageaient ce moment dans un état second.
Eragon ouvrit les yeux le premier. Sanya dormait encore. Il contemplait le visage de la jeune femme et glissait un doigt sur sa joue. Il se sentait enfin serein. Il avait évacué tout son stress. Il se remémorait chaque instant. Il ressentait encore ce sentiment d’intense bonheur, et de plénitude.
La jeune femme ouvrit enfin les yeux sur son aimé. Elle lui sourit. Elle glissa une main sur sa peau qui frissonna. Il lui sourit à son tour. Ils ne voulaient pas bouger. Ils voulaient rester ainsi le plus longtemps possible.
Sanya allait enfin se lever quand Eragon la retint. Il la força à s’allonger et se redressa. Il passa une main sur sa joue :
- C’était vraiment incroyable.
Elle ne répondit pas, mais lui sourit encore. Il se pencha sur elle et déposa ses lèvres sur les siennes. Il l’embrassait tendrement. Il faisait passer son sentiment d’immense bonheur par ses pensées. La jeune fille ressentit ce bonheur au plus profond de son esprit et de son cœur. Elle savait qu’ils étaient à l’unisson. Elle en était profondément heureuse.
Il la laissa enfin quitter le lit. Elle se prépara. Ensuite, Eragon fit de même. Lorsqu’ils se croisèrent, un regard suffit et un sourire. Ils pensaient encore à ce qu’ils avaient partagés. Ils n’avaient alors pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils étaient comme ivres de bonheur.
Ils se sortirent pourtant de cette ivresse et se vêtirent pour sortir. Eragon devait consulter Nasuada et le roi Orrin au sujet de ce qui s’était passé. Il voulait être sûr que rien n’arriverait à Sanya. Il voulait penser à ses intérêts maintenant qu’ils avaient terminé les négociations pour le bien des Vardens. Ils étaient bien sûr capables de se défendre, mais ils étaient également trop exposés pour être vigilants à cent pour cent. Eragon ne voulait prendre aucun risque. Il ne pourrait pas toujours être assez près de Sanya pour la protéger de Murtagh. S’il voulait vraiment l’enlever pour la conduire au roi, ils devaient être très vigilants. Il était trop puissant pour que Sanya puisse se défendre de lui.
L’entretien ne dura pas longtemps. La jeune femme avait été autorisée à assister à la séance. Sanya serait constamment accompagnée. Nasuada y veillerait personnellement. C’était le moins qu’elle pouvait faire pour le Dragonnier. Si ce n’était pas Saphira qui se trouverait avec la jeune femme ou lui, ce serait une autre personne ; une personne de confiance.
Sanya craignait cependant qu’il ne trouve le moyen d’agir. Elle le savait très astucieux et elle serait donc très vigilante, elle aussi. Elle n’était pas en sûreté ici, ni ailleurs, non plus. Mais elle ne voulait pas s’éloigner d’Eragon. C’était avec lui qu’elle était le plus sûrement protégée ou près de Saphira.

Le temps passait lentement et rien ne semblait bouger. Pas de faits anormaux. Les rapports fait par les gardes de Nasuada chargés de surveiller les environs pour récupérer le maximum de renseignements concernant le Dragonnier et sa compagne ne signalaient rien de nouveau. Rien ne laissait penser qu’il pouvait encore se passer quelque chose.
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26
ENLEVEMENT ET SEQUESTRATION

L’attention se relâcha, à tort. Eragon était en pleine discussion au Conseil, comme chaque semaine maintenant. Sanya était, quant à elle, dans le salon réservé aux invités, la pièce toute proche de la salle du Conseil. Elle dessinait. Elle aimait croquer le paysage, les animaux ou encore le visage de celui qui faisait battre son cœur. Elle connaissait ce visage à la perfection et pouvait le reproduire les yeux fermés. Chaque trait de son visage était inscrit dans son esprit.
Elle sentit une présence. Elle tenta de savoir qui cela pouvait être. Quand elle sut, elle se tourna, mais n’eut pas le temps de voir qui s’approchait. Elle n’eut pas le temps non plus de réagir ou de crier, pas même mentalement. Une main passa devant sa bouche et son nez. Elle tentait de se débattre, mais un mouchoir masquait son visage et elle savait qu’il contenait une substance. Elle perdit très vite connaissance.
L’homme la prit sur son épaule, faisant tomber du même coup la planche et les crayons. Il s’éclipsa.
Lorsqu’Eragon se rendit compte que le lien était rompu, il se tut brusquement et quitta la pièce où il se trouvait, sans raison et sans fournir la moindre excuse ou explication. Il se rendit compte de ce qui venait de se passer lorsqu’il vit les crayons et la planche à dessin sur le sol, éparpillés. Il se laissa alors tomber à genoux et prit son visage dans ses mains. Il réalisait qu’elle ne reviendrait pas. Il était terriblement abattu. Il se souvint de cette stupide promesse. Pourquoi avait-il fallu qu’elle lui fasse promettre de l’abandonner ? Il se dit qu’elle ne l’empêcherait pas de retrouver sa bien-aimée. Il ferait tout pour la retrouver, tout !
Sanya rouvrit les yeux et sentit un froid glacial. Elle sentait le vent fouetter son visage. Elle faillit tomber. Elle était couchée sur le ventre, sur une selle et dans les airs. Elle comprit qu’elle avait été droguée et enlevée. Elle ne chercha donc pas à bouger de peur de chuter.
Elle se trouvait sur la selle d’un dragon. Elle voyait ses écailles. Elles étaient rouge sang. Elle ne tenta même pas de relever la tête sachant à qui elle avait affaire. Elle ruminait des pensées furieuses.
Le voyage ne dura pas très longtemps. Murtagh descendit de sa monture le premier, dans une immense grotte isolée qui ne représentait pas de danger de voir la captive s’évader. Il attrapa la jeune femme ligotée et la fit descendre. Elle avait les poing liés. Elle avait été droguée de telle sorte qu’elle ne puisse pas utiliser sa magie.
Elle regarda furieusement son agresseur. Il la fit asseoir. Elle ne dit pas un mot et tenta d’entrer en contact avec Saphira ou Eragon, pour être sûre qu’ils ne la rechercheraient pas. Mais elle n’y parvint pas. Elle sentait une présence dans son esprit qui bloquait ses pensées ou était-ce la drogue qui l’empêchait de les atteindre. Elle sentait toutefois une présence qui l’empêchait de parler à quiconque, surtout pas à Eragon. Il expliqua :
« C’est peine perdue. »
La jeune femme regardait toujours Murtagh droit dans les yeux et demanda :
- Pourquoi fais-tu ça ?
- Pour appâter Eragon.
- Il ne viendra pas !
- En es-tu aussi sûre ?
- Oui.
En fait, la jeune femme l’espérait du plus profond de son cœur. Mais elle était loin d’être certaine qu’Eragon ne fasse rien pour la sauver. Il devait tenir sa promesse. Il serait en danger s’il ne la tenait pas. Il ne pouvait pas se permettre de l’être davantage qu’il ne pouvait déjà l’être. Murtagh poursuivit :
- Je te livrerai au roi.
- Pourquoi ?
- Il me l’a demandé.
- Après ce qu’il t’a fait. Tu le feras vraiment ? Ou alors, tu as menti à Eragon…
- Je ne lui pas raconté toute la vérité, c’est vrai. Mais je ne lui ai pas menti non plus…
- Tu es un traître !
- Tout de suite les grands mots !
La jeune femme cracha au visage du garçon. Elle le méprisait, le détestait. Il la gifla. Elle ne broncha pas. Un filet de sang pointa au coin de sa bouche écorchée. Elle n’ajouta pas un mot et détourna le regard.
Murtagh s’éloigna d’elle. Il fit du feu. La jeune femme sentait ses liens qui lui faisaient mal aux poignets. Elle avait essayé de les défaire, mais sans succès. Elle savait qu’elle ne pourrait pas fuire. Elle resta donc le reste de la journée à épier le jeune garçon. Elle le détestait pour ce qu’il venait de faire autant que pour ce qu’il avait fait à Eragon. Le trahir alors qu’il était son frère ! Elle ne concevait pas une chose aussi condamnable. La soif de pouvoir pouvait cependant mener un homme à bien des extrémités.
Le soleil se couchait et la jeune femme était épuisée d’avoir essayé de se défaire de ses liens. Elle s’était écorché les poignets à forcer sur les cordes. Elle ne tenta plus de les défaire, elle savait qu’elle n’y parviendrait pas de toute façon.
Elle se coucha sur le côté en essayant de trouver le sommeil. Murtagh la couvrit d’une couverture. Elle ne tourna pas son regard sur lui. Elle pensait à Eragon. Il lui manquait déjà terriblement. Les larmes lui vinrent et elle pleura en silence. Elle trouva difficilement le sommeil, et celui-ci fut troublé par les images d’Eragon. Elle se réveilla à plusieurs reprises pour pleurer.

Le jour se leva enfin et la jeune femme était las et démoralisée. Elle avait pleuré et pleuré encore. Elle se laissa transporter sur la selle du dragon rouge sans opposer la moindre résistance. Murtagh chevaucha à son tour et ils décollèrent. Il l’emmenait tout droit à Urû’bean.
Sanya sentit l’air si froid lui glacer les os. Elle ne bougeait toujours pas de peur de tomber. Elle était persuadée qu’Eragon était mort d’inquiétude et qu’il cherchait un moyen de savoir où elle se trouvait. Elle pleura encore.
Ils ne volèrent pas longtemps et atterrirent bientôt dans l’immense court d’un château si sombre qu’il ne pouvait appartenir qu’à Galbatorix.
La jeune femme avait froid et tremblait. Elle n’avait pas eu le temps de sécher ses larmes. Murtagh l’attrapa et la fit descendre de selle. Il la porta sur son épaule et l’emmena auprès du roi. Il la déposa sur le sol où elle se laissa tomber assise. Murtagh la força à s’agenouiller devant le roi. Elle ne dédaigna même pas lever la tête pour regarder le nouveau venu. Elle ne voyait que des bottes et une cape qui tombait aux chevilles de l’homme qui lui faisait face.
Un souffle glacé s’empara de son esprit. Elle souffrit au contact de cet intrusion qu’elle ne pouvait contrer. Elle se recroquevilla en grimaçant et plissa les yeux avec force. Elle entendit :
« Soit la bienvenue dans ma demeure. »
Elle savait que ses paroles sonnaient faux. Les paroles d’un homme cruel, sans pitié qui était prêt à tout pour obtenir ce qu’il voulait. Il continuait de la torturer mentalement et poursuivit :
« Eragon te cherche. »
- Ce n’est pas vrai !
Elle cria en se courbant davantage. La pression mentale était telle qu’elle en avait mal partout. Puis la douleur cessa un instant. Galbatorix continua :
« Tu te rendras vite compte que je ne te mentais pas. »
La jeune femme avait peur qu’il dise vrai et qu’Eragon ne cherche à la retrouver au risque de les mettre en danger, Saphira et lui.
La pression mentale reprit. Elle fut telle que Sanya fut contrainte de se redresser. Elle fut contrainte de lever les yeux sur un miroir, à deux pas d’elle. Galbatorix ordonna :
« Relève-toi »
Elle mit un certain temps, toujours torturée par le roi. Mais elle se releva malgré elle. Il l’obligea à regarder dans le miroir. Il passa une main devant celui-ci et une image apparut : elle y vit Eragon et Saphira en plein vol. Elle se renfrogna : « Eragon ! Non ! Tu m’avais promis ! » Elle fut déçue.
Elle releva les yeux pour défier celui de l’homme qui lui faisait face. Celui-ci avait le visage marqué par de nombreuses rides et portait une barbe grisonnante. Il était vêtu royalement. Elle savait à qui elle avait affaire. Mais elle osa le défier :
- Il ne viendra pas jusqu’ici !
- Tais-toi !
La jeune femme sentit une douleur immense dans sa tête et se jeta à terre en ramenant ses mains liées sur celle-ci. Les larmes aux yeux, elle souffrait terriblement. Elle trouva cependant la force de lui jeter au visage :
- Soyez maudit !
- C’est déjà fait, répondit-il avec ironie.
Il tendit la main devant lui et la jeune femme glissa sa tête sous ses deux mains en gémissant. C’était une douleur intolérable. Elle sentait les larmes lui couler sur les joues. Elle avait terriblement mal.
Il relâcha un instant son emprise. Sanya haletait. Elle tenta de récupérer de la torture. Galbatorix s’accroupit alors devant elle et releva son visage, tremblant de douleur. Il dit :
- Crois-moi, il viendra.
Elle ne soutint pas son regard gris et pénétrant. Elle ferma les yeux et retint ses larmes. Elle ne sanglota pas, mais ses larmes finirent par couler sur ses joues. Il était effrayant de cruauté. Elle priait en silence. Il ne fallait pas qu’Eragon tombe dans ce piège odieux. Mais que faire pour l’empêcher de venir jusqu’à elle.
Il fallait que Murtagh réagisse, qu’il se rende compte qu’il avait choisit le mauvais camp. Il oeuvrait contre son frère, contre son sang !
Galbatorix ordonna à Murtagh de conduire Sanya dans une cellule. Il la prit sur son épaule et la conduisit dans les sous-sol froids et humides. Elle n’opposa aucune résistance. Il la déposa dans l’une des cellule, sur une petite couche. Il sortit et referma soigneusement la cellule.
Elle eut le droit d’être détachée. Elle avait été droguée et ne pouvait donc pas utiliser sa magie. Elle ne lui servirait pas. Et surtout, elle ne pouvait pas entrer en contact avec Eragon ou Saphira.
Elle s’allongea sur la paillasse, dos à la pièce. Elle se recroquevilla et pleura, ne cessant de penser à Eragon. Elle se sentait si seule.

Sanya ne reçut aucune visite pendant ce qu’elle pensa être plusieurs heures. Elle mangeait peu, laissant la moitié de ce qu’on lui proposait. Elle savait de toute façon que la nourriture contenait une substance qui l’empêchait de se servir de la magie. Elle buvait pour ne pas mourir déshydratée. Elle ne pleurait plus, étant incapable de sortir une seule larme de plus.
Elle se laissait envahir petit à petit par la lassitude. Elle en perdit définitivement l’appétit. Elle ne faisait que penser à l’homme qu’elle aimait en espérant qu’il tiendrait sa promesse.
Elle n’avait aucune notion du temps. Elle ne voyait pas l’extérieur, sa cellule ne possédant pas de fenêtre. Elle demeurait allongée, la tête face au mur. Elle priait pour Eragon. Elle était terriblement amaigrie. Plusieurs jours devaient s’être écoulés. Elle mangeait une bouchée par ci ou par là quand l’appétit revenait.
Elle avait perdu sa raison de survivre. Si par malheur Eragon essayait de la retrouver, il serait la proie du roi et de son plan diabolique. Il ne fallait pas qu’il tombe dans ce piège. Elle préférait mourir que de le voir risquer sa vie pour perdre son combat contre la liberté.
Son esprit s’était encombré de toutes ces réflexions et elle ne désirait plus que se laisser mourir. Elle ne désirait plus rien savoir, plus rien penser…
Elle se sentait fiévreuse. Elle toussait. Il faisait terriblement humide dans ces cellules. Et comme elle refusait toute nourriture, elle serait vite très mal en point. Elle avait beau se rouler dans sa couverture, elle avait froid. Elle ruminait des pensées si noires. Elle ne désirait plus que mourir.
Elle eut droit à une visite. Murtagh devait veiller à ce qu’elle reste en vie. Il la soignait. Elle le maudissait pour ce qu’il faisait. Elle ne lui adressait pas la parole et ne le regardait pas. Elle ne voulait plus souffrir en pensant à Eragon. Elle savait, elle était persuadée qu’il ne viendrait plus. C’était son souhait le plus cher. Mais elle ne voulait pas souffrir en se demandant sans cesse s’il tiendrait réellement toujours sa promesse. Elle sentait ses forces la quitter. Elle pensait qu’elle mourrait bientôt.
Elle se perdit dans des hypothèses toutes plus folles les unes que les autres. Puis elle cessa de penser à quoi que ce soit… Elle demeurait les yeux dans le vide à attendre la mort.

Le temps lui parut si long. Elle sentait ses forces s’amoindrir mais elle ne partait toujours pas. Elle refusait à présent même de boire. Elle était très mal en point. C’est à ce moment là que Murtagh lui rendit visite, par ordre du roi. Galbatorix sentait qu’elle allait déjouer ses plans et il fallait la maintenir en vie, d’une manière ou d’une autre. Murtagh dit à la jeune femme :
- Je te nourrirais de force s’il le faut !
- Soit.
Elle n’aurait rien pu faire pour l’empêcher de la nourrir de force. Il ne comprenait pas son comportement. Il dit :
- Tu es idiote, tu n’empêcheras pas le destin de s’accomplir.
- Je ne veux plus être là pour le voir. Si Eragon avait voulu me délivrer, il l’aurait déjà fait !
Il parut stupéfait. Il l’écoutait :
- Je veux mourir. Je sais qu’il ne viendra pas. Et même si tel était le cas, je ne veux plus être là pour le voir partir devant mes yeux. Je ne le supporterais pas.
Il n’insista pas. Il la força à avaler une soupe immonde qui n’avait pas de goût. Elle se laissa faire, incapable de résister de toute façon. Elle se mit à pleurer en silence en avalant la soupe.
Lorsque Murtagh quitta enfin la cellule. Sanya s’assura qu’il fût hors d’atteinte et elle se força à recracher cette horrible mixture. Elle se sentit très mal et perdit connaissance. Elle s’écroula à terre sans ménagement. Elle était à bout de forces.
Elle vit un visage familier et agréable. Eragon lui souriait. Elle essayait de toucher son visage mais n’y parvenait pas. Elle se réveilla enfin pour s’apercevoir qu’il ne s’agissait que d’un rêve. Il paraissait si réel. Elle eut les larmes aux yeux. Elle pleura. Elle savait que la fin était proche. Elle avait des hallucinations.
Elle se recroquevilla le long du mur, roulée dans sa couverture. Elle était si faible. Elle ne désirait pas lutter. Elle savait ce qui l’attendait.
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27
TENTATIVE DESESPEREE

Les bruits qui l’entouraient ne l’alertaient même plus. Elle ne fit donc aucune attention aux bruits de portes ou de pas. Elle ne réagit ainsi pas quand quelqu’un prononça les mots magiques pour ouvrir la porte de sa cellule.
Une main se posa sur son épaule. Elle se retourna dans un sursaut lent et faillit crier. Une main se plaça devant sa bouche. Il dit :
- Chut !
Elle fut émue à un point qu’elle n’imaginait pas. Elle se laissa submerger et pleura à chaudes larmes. Eragon la serra tout contre lui pour la consoler. Il ne l’aurait pas imaginé dans un tel état. Elle était terriblement amaigrie et avait le teint si pâle. Elle n’aurait pas été capable de faire un geste. Elle se sentait si faible.
Eragon sortit un flacon de sa poche et dit à voix basse :
- Bois ça, ma puce.
Elle s’exécuta. Elle sentit une chaleur l’envahir. Elle retrouvait un semblant de force. Elle se rassit. Elle passa une main sur la joue d’Eragon. Une larme coula encore sur le visage de la jeune femme qui était si émue de retrouver son amour.
Il était à genoux devant elle. Il prit ses mains dans les siennes et chuchota :
- Ma pauvre chérie ! Tu ne croyais tout de même pas que je te laisserais entre les griffes d’un roi malfaisant… Il faut vite partir.
Il déposa un baiser sur les lèvres de la jeune femme. Elle ferma les yeux et sentit son cœur renaître. Il prit ensuite sa main et la jeune femme le suivit. Ils quittèrent la cellule et marchaient silencieusement dans les couloirs. Ils n’étaient pas seuls. Il y avait un comité d’accueil, plus bas, dans les souterrains.
Ils entendirent un hurlement déchirant. Il fallait presser le pas. Le roi savait qu’elle n’était plus dans sa cellule. Il se mirent à courir. La jeune femme avait du mal à tenir le rythme. Elle forçait, mais cela devenait de plus en plus difficile. Eragon restait pourtant près d’elle et l’entraînait avec lui. Elle sentait ses membres lourds et elle avait de plus en plus de mal à maintenir la cadence. Eragon se retourna et fut stupéfait de voir des gardes à leurs trousses. Il allait falloir se battre. Eragon sortit son épée qui avait maintenant un nom. Il présenta « Espérance » à Sanya. Il se défit de deux premiers gardes et ils se remirent en route.
Sanya était à bout de force. Elle ne pourrait pas le suivre plus longtemps. Elle chancela en disant :
- Laisse-moi et va t’en !
- Hors de question !
Eragon se tourna vers elle. Elle lui tomba dans les bras. Il n’allait pas pouvoir la porter et regagner la sortie l’épée à la main. Il remit « Espérance » dans son fourreau et avança en marchant le plus vite possible, Sanya couchée à cheval sur son épaule.
Il ne voyait personne devant lui et courut sans se poser de questions. Il savait une sortie toute proche.
Mais il ne put bientôt plus avancer, une porte dérobée s’ouvrit à la volée devant lui. Murtagh en déboucha. Eragon fut surpris et faillit lâcher Sanya. Il s’arrêta net et le supplia :
- Laisse-nous partir.
- Il n’en est pas question ! Je l’ai fait une fois. Je ne peux plus me le permettre désormais… Mais où est donc ta jolie dragonne ?
- Crois-tu que j’oserais te le dire.
Eragon intima Saphira de ne surtout pas intervenir. Il fallait qu’elle prenne la fuite s’ils étaient capturés. Si elle perdait le contact, elle ne viendrait surtout pas et se cacherait.
Sanya reprit connaissance. Eragon la posa à terre doucement et se plaça devant elle. Des bruits de course approchaient d’eux. Ils étaient piégés. Eragon demanda, supplia plutôt, Murtagh :
- Alors, si tu ne veux pas nous laisser fuir tous les deux, aide-la à s’enfuir, « elle » !
Mais Murtagh eut un rire malfaisant en disant :
- En échange de Saphira !
- C’est hors de question ! Jamais !
- Alors considères-toi comme notre invité, dit-il avec ironie et avec un sourire.
Il leva ensuite sa paume et parla très lentement et faiblement. Un jet de lumière rouge jaillit de sa paume. Eragon n’eut pas de mal à le parer avec sa magie. Un combat entre les deux frères était inévitable. Sanya voyait déjà l’ombre des soldats. Elle savait qu’elle n’était pas en état de combattre. Elle regrettait d’avoir jeûné, elle le regrettait vraiment amèrement. Elle ne pouvait pas aider Eragon.
Ils se trouvèrent bientôt bloqués. Eragon rendit les armes. Sanya était si honteuse de ne pas avoir tenu le coup, au moins pour se battre. Elle aurait dû se douter qu’il viendrait la libérer.
Eragon intima à Saphira de fuir et de se cacher.

Eragon n’avait pas opposé de résistance. Il avait été drogué pour qu’il ne puisse pas non plus utiliser la magie ou ses autres capacités. Avec Sanya, ils furent conduits dans une cellule. La jeune femme était vraiment terriblement honteuse. Elle n’osait pas regarder Eragon. Comment aurait-elle pu ?
Ils étaient ligotés et enchaînés chacun dans un coin de la pièce. Ainsi, aucun rapprochement n’était possible.
Murtagh, un sourire aux lèvres, ironisa la situation :
- Tu n’auras plus la possibilité d’utiliser la magie… Au fait, chouette épée !
Il sortit en riant. La jeune femme voulut s’approcher d’Eragon, mais ses chaînes l’en empêchait. Elle se sentais terriblement coupable et s’excusa :
- Je suis vraiment désolée. J’aurais dû tenir bon, j’aurais pu vous aidé…
Contrairement à ce qu’aurait cru la jeune femme, Eragon ne semblait pas fâché ou furieux contre elle. Elle ne comprenait pas une telle attitude. Eragon souriait. Il éclaira son ignorance :
- Il fallait que je sois capturé. Si nous avions pu nous échapper, ça n’en aurait été que mieux, mais il fallait que j’accepte de me faire capturer. C’était une diversion. Au moment même où je suis entré au château, les troupes Vardens ont attaqué. Nous voulions affaiblir ses défenses. Le roi ne pourra pas nous retenir indéfiniment. Nous devrions être libres dans peu de temps. Il faut être patients.
Elle voulait être aussi sûre que lui de cette affirmation. Mais elle avait de sérieux doutes. Les troupes allaient investir le château, si ce n’était pas déjà fait. Mais ils trouveraient un adversaire de taille. Ils n’accéderaient jamais jusqu’aux cellules. Pourtant, Eragon paraissait confiant.
Ils entendaient effectivement du bruit, mais ce n’était que deux soldats qui venaient chercher Eragon. La jeune femme se leva d’un bond. La chaîne, derrière elle, tinta. Elle pria :
- Non ! Je vous en prie !
Eragon la rassura :
- Laisses-les m’emmener. Il faut que je parle au roi.
Elle les regardait s’éloigner. Elle avait peur pour lui.

Quelques interminables minutes plus tard, les soldats revinrent. Eragon était inconscient. Il le jetèrent dans la cellule sans même prendre la peine de le rattacher à ses chaînes. Sanya voulait tellement pouvoir s’approcher de lui. Elle supplia :
- Enlevez-moi ces chaînes… Vous êtes des montres ! Je ne peux rien faire…
Elle voyait le visage d’Eragon marqué d’une balafre sur la joue. Elle s’inquiétait terriblement. Une colère intense s’empara d’elle. Elle sentit une force emplirent son corps et elle tira avec force sur la chaîne qui se délogea du mur.
Elle courut vers Eragon et se mit à genoux près de lui. Elle passait ses mains liées sur sa joue ensanglantée. Elle se pencha sur lui et embrassa son front. Elle sentit une larme couler le long de sa joue. Elle se demanda :
- Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
La jeune femme s’installa, assise, près de lui et attendit son réveil en passant de temps à autre ses mains liées sur son front ou sa joue intact. Elle l’entendit enfin gémir doucement. Eragon revenait à lui. Il ouvrit alors ses yeux sur la jeune femme. Il était surpris de la voir si près. Il demanda :
- Qui t’a déchaîné ?
- Moi. J’ai tiré sur la chaîne et elle… Oh, Eragon ! Mon amour ! Que t’as fait ce monstre ?
- Il m’a frappé. Il a essayé de prendre possession de mon esprit, mais n’y est pas parvenu. Il était dans une colère noire.
Des pas résonnaient déjà dans le couloir. Ils tournèrent tous deux la tête dans la même direction. Le roi apparut. Il était visiblement furieux. Il affichait un visage marqué par la colère. Il pénétra dans la cellule. Il sourit en voyant la jeune femme tout près d’Eragon. Il dit ironiquement :
- Alors, Dragonnier, tu as pris sous ton aile une pauvre créature ? Elle est plutôt jolie, tu as bon goût. Est-ce qu’elle est docile ? Tiens-tu vraiment à elle ? Nous allons bientôt le savoir…
Eragon écoutait mais ne laissait rien paraître de la peur qu’il éprouvait de le voir lui faire du mal. Il avait raison : le roi tendit la main et la jeune femme gémit en se levant de force. Il poursuivait :
- Elle est plus faible que toi. Ce sera facile de la manipuler.
- Vous l’avez drogué !
- Même sans cette drogue, ce serait tout aussi facile !
Eragon attendait de savoir quelles étaient ses intentions. Il retenait le mal qu’il ressentait lorsqu’il commença à torturer la jeune femme. Elle criait en se jetant à terre, se tordant de douleur, roulée en boule.
Eragon ferma les yeux et tenta de résister au désir de défendre la jeune femme. Il mordit avec force sur ses dents. Il ressentait une telle colère…
Le roi se tourna vers Eragon :
- Tu ne feras donc rien pour la sauver ? Tu sais pourtant ce que je désire. Donne-la moi et je lui laisserai la vie sauve.
- Vous mentez !
Le roi força la torture. La jeune femme cria de nouveau. Elle souffrait terriblement. Eragon aussi. Il sentait son cœur se serrer.
Il aperçut Murtagh, non loin de là. Il regardait dans sa direction, l’implorant du regard :
« Ne feras-tu rien pour m’aider. Tu ne peux pas laisser ce monstre prendre le pouvoir sur les Dragonniers ! »
Murtagh ne répondit pas. Il restait les bras croisés. Laissant le roi torturer sa bien-aimée.
Galbatorix relâcha son emprise et se tourna encore une fois vers Eragon :
- Tu n’as pas l’air de tenir à sa vie. Je peux donc la tuer.
- Pourquoi ne pas me tuer ? ironisa alors Eragon. Mais c’est vrai que vous avez besoin de Saphira ! Alors torturez-moi, tuer qui il vous plaira, mais je ne me livrerai pas et je ne vous livrerai pas Saphira.
Le roi grogna, un râle profond et puissant. Il tendit une nouvelle fois sa main devant lui et tortura cette fois Eragon. Il ne pouvait contrôler son esprit mais pouvait lui infliger des blessures telles qu’il serait affaibli, assez tout du moins pour le faire changer d’avis.
Eragon gémit de douleur. Il retenait ses plaintes, mais la douleur était abominable. Du sang apparut dans son dos. Le sort le lacérait, l’écorchait. Eragon en était pris de nausée.
La jeune femme pleurait en le voyant souffrir ainsi. Elle sentait son cœur se briser. Elle aurait voulu mourir pour que cessent les tortures. La douleur était la même dans son âme. Elle ne supportait pas ses plaintes.
Murtagh restait impassible. La jeune femme l’implorait du regard à son tour. Elle se demandait jusqu’où le roi serait capable d’aller pour qu’Eragon cède.
Eragon perdit connaissance. Galbatorix regarda froidement la jeune femme. Il dit sèchement :
- Il finira par me livrer le dragon !
- Il ne le fera jamais. Il préférera mourir et tuer son dragon pour que vous ne l’ayez pas.
- Tu me parais un peu trop sûre de toi.
- Vous verrez.
Sanya en était certaine. Jamais Eragon n’accepterai de livrer Saphira, jamais ! Galbatorix sortit enfin, furieux et ajouta d’un ton sec :
- Nous poursuivrons plus tard.
La jeune femme attendit qu’ils s’éloignent pour se ruer sur Eragon. Elle caressa doucement sa joue. Elle aurait aimé pouvoir l’aider, le soigner. Eragon revint à lui. Il souffrait. Elle le regarda avec tendresse. Elle se confia :
- J’aimerais tant pouvoir soulagé tes souffrances, mon amour.
Elle tentait de se concentrer pour faire appel à sa magie. Mais elle n’y parvint pas. Eragon était quant à lui trop faible pour tenter quoi que ce soit.
Elle s’agenouilla et posa la tête d’Eragon sur ses genoux. Elle lui parla doucement :
- Essaye de te reposer. Garde le maximum de forces, nous trouverons bien le moyen de sortir d’ici.
Elle caressait ses cheveux avec douceur. Eragon ferma les yeux et somnola un long moment. Sanya caressait toujours sa joue ou ses cheveux.
Au bout d’une heure ou deux, le roi revint. Sanya sentait renaître en elle une crainte affreuse. Elle savait qu’il allait les torturer.
Murtagh était toujours derrière son maître. Sanya le dévisagea. Elle le maudissait pour avoir eu l’audace de trahir son propre frère. La jalousie ne suffisait pas à convaincre un homme.
Galbatorix attrapa le bras de la jeune femme et la tira hors de porter d’Eragon. Elle s’écrasa contre la paillasse. Elle sentit une vive douleur la saisir. Son dos venait de heurter l’arrête du lit de pierre.
Il tendit sa paume face à Eragon et la torture recommença. La jeune femme fermait les yeux. Elle ne supportait pas la souffrance. Mais elle entendait les plaintes. Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle souffrait autant que lui. Elle supplia :
- Je vous en supplie, arrêtez ! Torturez-moi, mais laissez-le !
Il sourit mais ne cessa pas sa torture. Le jeune femme pleura. Les cris de douleur d’Eragon lui faisait mal, si mal. Elle sentit en elle une force intense monter. Elle cria. Ses liens se défirent et un jet de lumière rosée traversa la pièce. Elle avait retrouvé l’usage de la magie.
Elle était remplie de colère et de haine. Elle envoya ainsi Murtagh contre le mur. Il s’écrasa contre le mur extérieur, inconscient. Les yeux de la jeune femme lançaient des regards pleins de haine au monstre qui avait osé s’en prendre à Eragon. Elle lui fit face, haletante de colère. Galbatorix sourit et dit avec ironie :
- Crois-tu être de taille à m’affronter seule ?
- Peut-être pas, mais je tente ma chance.
Un jet de lumière couleur de perle lui frappa le visage. Il ne cilla même pas, mais une estafilade marqua sa joue. Il sourit encore :
- Est-ce tout ce que tu saches faire ?
Elle renvoya une flamme d’un rouge intense qui filait vers elle. Eragon se retrouva ainsi libéré de l’emprise de son agresseur.
Un bruit déchira la pièce. Le plafond trembla. Galbatorix tomba à la renverse. Sanya recula en agrippant Eragon qu’elle tira vers elle. Le garçon était toujours inconscient. Le plafond céda et Saphira fit son apparition. Sanya parla à la dragonne :
« Prend Eragon et sauve toi, maintenant ! »
Elle prit Eragon entre les serres d’une de ses pattes antérieures, délicatement. Elle commença à s’élever doucement. Sanya renvoya encore une flamme couleur de sang. Elle commençait à faiblir sérieusement. Son assaillant était plus fort et elle lui résistait avec le peu de forces qu’elle avait pu retrouver. Saphira l’attrapa alors elle aussi et vira pour s’échapper.
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28
SAUVETAGE AERIEN

Un hurlement puissant s’éleva des décombres. Le roi était furieux. Saphira leur avait permis de s’échapper tous les deux. Ils volèrent pendant quelques lieues. La position n’était pas confortable, mais ils avaient pu fuir, c’est tout ce qui comptait.
Saphira déposa Sanya avant de se poser, tenant toujours Eragon entre ses serres.
Ils se trouvaient dans une grotte isolée. Personne ne songerait à les chercher là, sauf peut-être Murtagh, mais il ne le ferait pas tout de suite.
La jeune femme récupéra Eragon et, avec l’aide de la dragonne, elle le mit à l’écart. Elle prit les couvertures toujours présentes dans les bats. Elle couvrit le sol et Saphira déposa ensuite Eragon sur celle-ci. Sanya le dégagea doucement de son gilet. Elle le mit ensuite sur le ventre. La tunique était couverte de sang. Elle sentit son cœur se serrer. Elle redoutait ce qu’elle trouverai sous la tunique. Elle releva très doucement le tissu.
Le dos d’Eragon était marqué, lacéré. Elle eut un sentiment d’horreur en découvrant ses blessures. Elle en eut la nausée. Elle sentait encore cette douleur intense, celle de la torture.
Elle n’écouta pas la raison qui lui disait d’attendre de retrouver des forces pour le guérir. Elle tendit la paume de sa main au-dessus des blessures et prononça la formule :
- Waíse heill !
Elle vit se refermer les marques. Elle sentait ses forces s’amoindrir. Mais elle renouvela l’opération aussi souvent que nécessaire. Elle voyait petit à petit les blessures disparaîtrent. Elle s’affaiblissait mais ne renonçait pas et répétait inlassablement son geste.
Elle retourna le garçon avec peine sur le dos et finit par soigner sa joue. Elle se sentit faiblir et vacilla alors qu’Eragon revenait à lui enfin. Il se redressa et vit la jeune femme chanceler. Il n’eut qu’à tendre les bras pour accueillir son corps épuisé qui tombait. Il la déposa délicatement sur le sol, à sa place, sur la couverture.
Il la couvrit et leva les yeux vers Saphira. Il demanda :
« Elle t’a demandé son aide ? »
« Non. C’est moi qui lui ait offert la mienne. »
« Et ça a marché. Merci. »
« Elle ne voulait pas partir. Elle se serait sacrifiée. Je l’ai emmené sans son approbation. »
« Et tu as bien fait. »
Eragon glissa une main sur le front de la jeune femme. Il était chaud. Il fallait faire baisser la fièvre. Elle risquait de mourir pour l’avoir sauvé. Il s’y refusait. Elle ne devait pour mourir de cette manière. Eragon se décidait à tout faire pour la sauver à son tour.
Il prit de l’eau dans sa gourde. Il déchira le bat de sa tunique et mouilla le tissu qu’il posa ensuite sur le front de la jeune femme. Il était fière d’elle. Il passa une main sur sa joue et glissa son pouce sur ses lèvres. Il se pencha sur elle et déposa doucement ses lèvres sur les siennes. Lorsqu’il se releva, Saphira l’interpella :
« Elle a tenu tête au roi de fort belle manière. Sa magie est très puissante. »
Eragon sourit vaguement. Il était d’accord avec elle. Mais elle risquait beaucoup maintenant. Elle s’était beaucoup affaiblie.
Il prit soin d’elle en changeant souvent son linge. Il passa la nuit entière auprès d’elle. Elle délira. La fièvre refusait de tomber. Il fallait qu’elle mange. Il lui faisait avaler du jus de fruit et lui faisait boire de la soupe.
Saphira aussi veillait sur elle. Elle posa son museau sur le front de la jeune femme, lui donnant ainsi un peu de son énergie pour la maintenir en vie.

La jeune femme avait l’air de se remettre enfin. La température semblait chuter. Elle ne l’avait pas quitté durant deux jours. Eragon l’avait veillé aussi longtemps que possible et le reste du temps, c’était Saphira qui avait veillé sur elle.
Le soleil se leva sur le troisième jour de veille. Eragon glissa sa main sur le front de la jeune femme. La fièvre avait complètement disparue. Elle se réveilla en sursaut :
- Eragon !
Il glissa une main sur sa joue :
- Je suis là.
- C’est bien toi ? Ce n’est pas un rêve ?
- Non, ma chérie.
Elle se jeta contre lui. Elle se laissa aller à pleurer. Eragon compatissait, ressentant son angoisse. Il passait ses mains dans son dos et l’étreignit en fermant les yeux. Elle s’écarta un moment et posa ses deux mains sur son visage. Elle réalisa enfin :
- Tu es bien là. Ce n’est pas une hallucination.
Elle souriait, les larmes encore dans les yeux et continuait :
- Tu m’as tellement manqué.
Elle glissait ses mains sur ses joues, touchait ses cheveux. Elle réalisait que tout était bien réel et que c’était bel et bien Eragon qu’elle touchait. Eragon lui sourit :
- Tu as dû souffrir le martyre.
- Je suis tellement désolée. Je suis heureuse que tu ne m’aies pas écouté.
- Je ne pouvais pas te laisser là-bas. Je savais qu’il te ferait du mal.
La jeune femme se laissait porter par ce regard intense qu’elle sentait entrer en elle. Elle le désirait. Elle voulait sentir sa peau contre la sienne, le sentir vivre en elle de nouveau. Eragon le sentait. Il devait lui faire sentir qu’il était là pour elle, maintenant plus que jamais.
Le garçon glissa une main sur sa joue et continua jusqu’à sa nuque. Il tirait le visage de la jeune femme vers le sien. Il colla en douceur ses lèvres et embrassa ainsi la jeune femme avec une tendresse infinie.
Ils quittèrent lentement leurs vêtements et s’enroulèrent dans le couvertures. La jeune femme retrouvait le plaisir de le sentir au plus près d’elle. Ils s’embrassèrent encore, longuement. Puis ils s’abandonnèrent l’un à l’autre. Ils se redécouvrirent.
Ils se couvrirent enfin et se reposèrent, blottis l’un contre l’autre. Un long repos rempli de rêves tendres.

Il était temps de rejoindre des cieux plus cléments. Ils avaient reprit possession de leurs esprits et ils s’étaient revêtus. Ils étaient prêts pour le départ. Ils leur fallait faire très attention, ils seraient traqués.
Saphira s’avança vers eux et Eragon aida Sanya à monter en selle. Il se glissa ensuite derrière elle. Il glissait une main autour de sa taille. La jeune femme se retourna vers lui et lui vola un baiser. Ils prirent ensuite leur envol et quittèrent l’abri de la grotte pour rejoindre Aberon.
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PostSubject: chapitre 29   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:40

29
REPRESAILLES

Ils chevauchèrent jusqu’à la cité. Mais il ne s’approchèrent pas tout de suite. Ils aperçurent une fumée suspecte. Les Vardens étaient attaqués.
Il fallait récupérer les armes et les armures. Il survolèrent longuement jusqu’à enfin pouvoir se poser non loin de leur maison.
Eragon monta vite chercher le matériel. Il avait retrouvé « Espérance » sur le seuil, derrière la porte, avec ce mots : « Un dernier geste avant l’ultime affrontement ! » Il comprit que Murtagh l’avait déposé là. Sûrement pour rendre le combat plus loyal. Il ne voulait pas y songer pour l’instant.
Il sortit de la maison et tendit le matériel à la jeune femme. Ils s’équipèrent rapidement et remontèrent en selle. Ils survolèrent les groupes de soldats et Saphira enflamma les assaillants. Il ne resta bientôt plus de soldats de l’armée ennemie dans Aberon.
Et il ne fallut pas longtemps à Saphira pour faire le tour de la ville et des environs pour débarrasser les Vardens de leurs poursuivants.
Sanya assistait à la scène. Elle restait impressionnée des prouesses de Saphira. Elle ne l’avait jamais vu au combat et la trouvait si différente mais si efficace !
Ils revinrent à Aberon. Il fallait mettre en place les défenses de la ville. Il y aurait très bientôt d’autres attaques. Ils seraient assiégés et le roi n’aurait de cesse de se venger d’Eragon et de Sanya. Il voulait Saphira et ne renoncerait pas tant qu’il ne l’aurait pas obtenue.
Eragon devrait très bientôt affronter Murtagh, et Galbatorix à son tour. Il eut un pincement au cœur en s’imaginant devoir affronter son frère. Mais l’affrontement semblait inévitable. Depuis qu’il avait appris qu’ils étaient du même sang, il n’imaginait pas devoir l’affronter et surtout le tuer. Il essayerait de le rallier à sa cause. Mais s’il le fallait vraiment, il se résignerait à le détruire, tout comme le roi.
Sanya lui avait été d’une aide précieuse. Elle lui avait promis de ne pas toucher à son frère, sauf si celui-ci menaçait sa vie. Elle tenterait tout de même de le résonner, elle aussi. Elle ne le tuerait pas sans y être obligée.
Une semaine passa et les défenses étaient désormais toutes bien en places. Les remparts avaient été fortifiées et elles étaient fortement gardées. Tous les endroits stratégiques étaient sous bonne garde.
Le répit fut de courte durée. Une corne annonçait qu’un danger était imminent. Eragon et Sanya réagirent en même temps. Ils savaient ce que cela voulait dire. Sanya eut un pincement au cœur. Elle était persuadée que c’était l’annonce d’un combat redoutable. Un soldat criait : « Un dragon approche ! » C’était très certainement celui de Murtagh visiblement. Eragon devait prendre son envol. Il rejoint Saphira sans attendre, Sanya sur ses talons. Il fallait qu’Eragon s’interpose pour ne pas que la ville soit attaquée par la voix des airs. Sanya le retint un moment et supplia son aimé :
- Mon amour, promet-moi de faire bien attention à toi.
- Je te le promets.
Le cœur de Sanya se serra. Elle en avait les larmes aux yeux. Elle avait un mauvais pressentiment. Elle voulait le suivre. Le cœur gros, elle le laissa partir. Elle glissa une dernière pensée pour Saphira :
« Prends soin de lui et ne prenez pas de risques inutiles. »
« C’est promis. »
Sanya les regardait s’éloigner en plaquant une main sur sa bouche. Elle retint avec beaucoup de difficulté ses larmes. Elles débordèrent et coulèrent sur ses joues. Elle redoutait cette bataille. Elle se sentait si mal. Elle était persuadée qu’il ne reviendrait pas…
Elle ne devait le laisser seul dans cette terrible épreuve. Elle ressentait l’appréhension d’Eragon avec force. Elle sentait son cœur palpiter, comme devait palpiter celui d’Eragon.
Elle réalisa qu’elle n’avait fait aucune promesse à Eragon mise à part celle de ne pas tuer son frère à moins d’y être obligée. Elle savait désormais ce qu’elle devait faire, ce qu’elle voulait faire plus que tout au monde : être auprès de son aimé pour le soutenir dans la bataille.
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30
DUEL FRATRICIDE

Elle les regarda s’éloigner jusqu’à ce qu’elle ne les distingue plus du tout. Elle soupira. Elle sentait définitivement quelque chose en elle, quelque chose de mauvais. Elle était vraiment persuadée que quelque chose allait arrivé à Eragon. Elle ne résista pas plus longtemps et prit ses armes. Elle enfila son armure, désormais réparée, et attacha son épée à son côté. Elle courut jusqu’aux écuries. Elle sella un des meilleurs cheval et chevaucha jusqu’aux remparts. Elle quitta Aberon et chevaucha pour les suivre, à distance.
Elle chevaucha durant une heure environ et posta son cheval à l’abri dans des sous-bois d’une petite forêt proche. Elle marcha jusqu’à la lisière. Elle chercha du regard les dragons qui étaient facilement repérable de loin. Elle trouva bientôt les deux silhouettes imposantes qui se faisaient face. Elle vit ensuite les deux garçons, épée à la main. Elle comprit qu’Eragon n’était pas parvenu à convaincre Murtagh.
L’un et l’autre ne semblait pas vouloir céder. Ils s’affrontaient durement et férocement. Mais Sanya fut alertée par un autre bruit qui se rapprochait rapidement : un autre dragon apparut soudain, noir de jais. Ses yeux jaunes brillaient dans la faible lumière de la lune, haute et ronde dans le ciel. Il atterrit près des garçons. Sanya fut saisit d’effroi. Sa pire crainte se matérialisait devant elle. Elle ne voulait pas qu’Eragon se retrouve ainsi seul face à deux adversaires. Elle sentait que son intuition avait été bonne. Il fallait lui venir en aide maintenant.
Elle retourna près de sa monture et enfourcha très vite son cheval pour galoper vers eux. Eragon ne serait pas seul. Elle serait près de lui, bataillerait encore une fois avec lui, à ses côtés cette fois.
Elle descendit à la hâte de cheval et vit bientôt qu’Eragon avait changé d’adversaire. Murtagh se dirigeait vers elle, prêt à en découdre. Il affichait un sourire faussement amusé :
- C’est gentil de venir dire bonjour !
- Tu ne croyais tout de même pas que je vous laisserai seuls avec lui. Du deux contre un, c’est un combat déloyal !
- Voilà qui ramène la parité ! Et tu vas goûter à la défaite ! Comme Eragon y a goûté déjà. Et y goûtera encore.
- Parce que tu crois que je vais me laisser faire ? dit-elle avec un sourire.
Elle prit son épée et fit face à Murtagh. Elle était prête à en découdre avec lui. Elle s’y était préparée.
De son côté, Eragon tenait tête à Galbatorix. Sanya sentait la rage qu’il mettait dans ce combat. Elle était si fière de le voir ainsi, combattant son pire ennemi avec force et détermination.
Elle était à ses côtés pour le soutenir et l’aider. Elle affrontait la même peur, le même ennemi que lui.
Murtagh n’hésita pas une seconde et s’abattit sur la jeune femme, bien décidé à se débarrasser d’elle une fois pour toute. Le combat tournait en faveur de Sanya. Murtagh en fut le premier surpris. Il ne l’aurait pas imaginé si forte. Elle lui tenait tête d’une façon remarquable. Elle maniait mieux l’épée encore qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle se sentait forte, remplie de courage et d’audace. Mais elle maintenait son esprit concentré pour ne pas faillir comme lors de la première bataille.
Pourtant Eragon semblait emprunt à quelques difficultés. Elle le ressentait, mais ne voulait pas se laisser déborder. Elle gardait un œil sur lui mais gardait toute sa concentration pour l’affrontement qui la concernait.
Eragon avait pourtant beaucoup plus de mal que Sanya. L’adversaire qu’il affrontait était visiblement plus fort. Il parait avec de plus en plus de mal. Et ses contre attaques se faisaient plus rares et plus hasardeuses.
Sanya fut prise d’effroi lorsqu’Eragon tomba à la renverse. Murtagh s’arrêta lui aussi, surpris. Ils se tournèrent alors vers Eragon d’un même geste de la tête.
Sanya repoussa violemment Murtagh qui tomba à la renverse lui aussi. Puis la jeune femme s’élança vers Galbatorix. Il allait frapper et Eragon ne semblait pas trouver la force de répliquer. Elle fonçait sur Galbatorix en criant. Le roi se tourna à la hâte mais n’eut pas le temps de parer. La jeune femme avait tendu son épée droit devant elle et la lame de son épée transperça son nouvel ennemi en plein cœur. Elle resta un instant ainsi, sans bouger, haletante, tenant l’épée encore enfoncée dans le cœur de Galbatorix. Elle retira enfin l’épée et vit s’écrouler son adversaire.
Le grand dragon noir ne fit pas un geste. Visiblement, il n’avait pas l’intention d’intervenir. Il paraissait même libéré. Il prit son envol et quitta la plaine d’où il disparut rapidement.
Sanya restait toujours sans bouger, haletante. Elle ne réalisait toujours pas ce qu’elle venait de faire. Elle se sentait mal, elle avait la nausée. Elle fut prise de haut-le-cœur.
Elle fut sortie de force de ses pensées. Murtagh fonçait maintenant sur elle, toujours haletante. Elle se tourna en l’entendant approcher et se mit en garde. Elle prit même les devant. Elle tentait de le frapper, mais il para. Il voulu abattre ensuite Zar’roc sur la jeune femme, mais elle para à son tour, de fort belle manière. Mais sous le choc la lame de son épée se brisa dans un fracas assourdissant. Elle fut stupéfaite. Elle recula pour éviter un autre coup. Elle perdit l’équilibre. Elle tomba en arrière, assise, les bras retombant derrière elle et se repliant jusqu’au coude.
Murtagh empoigna Zar’roc à deux mains. La jeune femme essaya de reculer, mais n’en eut pas le temps. Elle vit la lame descendre droit sur elle. Elle essaya une dernière fois de reculer, mais elle se glaça lorsqu’elle vit la lame descendre toujours sur elle. Murtagh la transperça. Sanya prit la lame dans le ventre et la sentit glisser jusqu’à ce qu’elle atteigne le sol, la traversant de part en part.
Eragon avait enfin reprit ses esprits et ses forces. Il se redressa avec force pour assister à la scène. Il vit Murtagh porter le coup fatal. Il cria :
- NOOONNN ! Non ! Pas elle !
Il se releva à la hâte, rempli de rage et haine. Il fonça sur Murtagh, furieux. Il abattit sa lame bleue sur Murtagh qui se défendit. Un affrontement était donc inévitable. Le dragon de Galbatorix n’étant plus là, Saphira n’attendait qu’un geste de Thorn pour batailler elle aussi. Les deux dragons se tenaient prêts, grondant et soufflant des nuages de fumées sentant le souffre.
Eragon avait en lui une rage qu’il n’avait jamais connu, sauf peut-être lorsqu’il avait découvert ce qu’avaient fait les Ra’zacs à son oncle. Il enchaîna les attaques les une après les autres, ne laissant aucun répit à Murtagh qui se sentit vite dépassé. Il finit par en perdre son épée qui tomba de toute sa hauteur pour se planter dans le sol. Eragon attrapa Zar’roc dans son autre main. Il la tendit sur Murtagh et dit :
- Avoue-toi vaincu ou péri.
- Jamais !
- Tu ne me laisses pas le choix.
Murtagh leva sa paume pour utiliser la magie, mais Eragon laissa tomber « Espérance » pour empoigner Zar’roc à deux mains. Thorn grogna, tournant sa gueule grande ouverte vers Eragon. Celui-ci ne donna pas le temps au dragon de cracher son faisceau de flamme et ne laissa pas non plus le temps à Murtagh d’utiliser sa magie. Il abattit la lame rouge de la même façon que Murtagh l’avait fait sur Sanya, mais il lui enfonça la lame dans le cœur. Il venait de tuer son frère. Il lui fallut un long moment, comme Sanya après avoir tué Galbatorix, pour reprendre ses esprits et pour réaliser ce qui venait de se passer.
Le dragon rouge sang s’écroula dans un râle à glacer le sang. Il souffla sa dernière flamme vers le ciel et s’effondra.
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31
PAIX RETROUVEE

Saphira approcha doucement de Sanya. Elle posa son museau sur son visage. Elle était inconsciente, mais était-elle encore en vie ?
Eragon retira la lame ensanglantée du cœur de son frère et lâcha enfin Zar’roc qui tomba dans un bruit sourd dans l’herbe humide.
Il s’avança vers Sanya. Il s’agenouilla devant elle. Il approcha son oreille de sa poitrine. Son cœur battait encore, mais faiblement. Eragon leva la tête vers Saphira :
« Je vais avoir besoin de toi pour avoir la force nécessaire. »
« Je suis avec toi. »
Il leva sa paume droite sur la blessure de la jeune femme. Il se concentra de toute son énergie et cria :
- WAÍSE HEILL !
Il sentit son énergie s’amenuiser à mesure qu’il voyait la blessure se refermer. Il se sentait au bord l’épuisement et le jet de lumière bleu continuait d’agir. La lumière s’estompa enfin. Mais il se sentit si faible qu’il bascula. Il finit par s’écrouler sur la jeune femme, la tête sur son cœur.

Sanya ouvrit enfin les yeux. Elle ne sentait pas le vent, ni la fraîcheur du soir comme lors de son arrivée dans la clairière où Eragon et elle avaient combattu. Ses muscles étaient lourds, douloureux. Elle ressentait une grande lassitude.
Il faisait bon, la lumière baignait dans la pièce. Elle était dans un lit. Il était douillet. Elle réalisait qu’elle se trouvait dans leur lit, à Aberon, dans cette immense maison…
Sa première pensée fut pour Eragon. Elle tourna la doucement tête et le vit étendu près d’elle. Les yeux fermés, il était visiblement endormi. Elle sourit, il était près d’elle. Cela signifiait que tout allait bien. Elle chercha enfin Saphira :
« Saphira ! »
« Je suis là. »
Elle passait la tête par la fenêtre grande ouverte et posa sa tête sur le rebord. Sanya était si heureuse. Elle demanda, soudain inquiète :
« Est-ce qu’Eragon va bien ? »
« Il est encore faible, il a brûlé énormément d’énergie, mais il s’en sortira. »
Elle se tourna de nouveau vers Eragon et glissa une main sur sa joue. Elle se redressa et pencha son visage sur le sien, pour embrasser son front. Elle glissa ensuite les bouts de ses doigts sur ses lèvres. Il paraissait si paisible, si serein. Elle ne se lassait pas de le regarder.
Elle passa une dernière fois sa main sur la joue de son cher et tendre et quitta lentement le lit pour rejoindre la salle de bain. Elle y fit couler un bain dans l’immense vasque. Elle y ajouta des essences parfumées. Elle se glissa enfin dans l’eau chaude et s’y prélassa. Elle fermait les yeux et se laissait porter. L’eau était délicieuse.
Elle entendit Saphira l’appeler au bout de quelques minutes. Elle ouvrit les yeux instantanément. Saphira renouvela l’appel :
« Il revient à lui. »
Sanya sortit très vite de l’eau et s’enroula dans une sortie de bain. Elle entra en hâte dans la chambre et s’approcha d’Eragon. Elle s’assit sur le lit, tout près de lui. Elle passa doucement sa main sur sa joue.
Il ouvrait tout juste les yeux. Elle sourit. Il lui rendit son sourire. Il se redressa doucement. Ils n’eurent pas besoin de se parler. Ils ressentaient tous deux la même sensation. Ils étaient en premier lieu heureux de se retrouver. Heureux de savoir qu’ils étaient tous deux sains et saufs. Et enfin, ils étaient fiers du travail accompli.
Eragon effaça cependant son sourire. La pensée de la mort de Murtagh l’assaillit. Il détourna alors le regard. Sanya glissa une main sur sa joue et ramena son visage face au sien. Elle le rassura :
- Tu devais le faire. Il ne t’a pas donné le choix.
Sanya lisait la déception dans le regard d’Eragon. Elle continua :
- Tu es là, mon amour. C’est tout ce qui compte, maintenant. Saphira et toi êtes là, tous les deux.
Il la dévisagea un long moment et répondit :
- Oh, ma puce… Il voulait te tuer. Je l’ai senti.
- Je le sais.
Elle prit sa main et la serra. Elle poursuivit :
- Il t’a fallu choisir. Je suis heureuse que tu n’aies pas fait le mauvais choix.
- Comment aurais-je pu ? Je n’aurais jamais damné mon âme pour lui ! Il n’en valait pas la peine. Il a choisi son camp et j’avais choisi le mien ! Le tien !
Et il avait bien choisi. Il la regardait avec une intensité incroyable. Elle en eut un frisson. Il poursuivit :
- Lorsque je l’ai vu abattre son épée sur toi, j’ai senti mon cœur mourir. Et quand je t’ai vu, inconsciente, après la bataille, j’ai eu si peur. Je n’imaginais pas te perdre, ma chérie.
- Je sais. Mais je ne pouvais pas le laissé te tuer, moi non plus. Je sais qu’il en aurait été capable.
- Tu as tué Galbatorix !
- Oui. Mais c’était lui ou toi. Tu te doutes que je ne lui aurais pas laissé l’occasion de me prendre ce que j’avais de plus précieux. J’avais accepté l’idée de mourir pour te permettre de vivre, mon amour ! Je savais que cela pouvait te sauver. Tu étais plus apte à battre Murtagh que le roi. Si je n’avais pas été là, je t’aurais perdu.
- Nous ne formons plus qu’un, Saphira, toi et moi. Rien ne pourra plus nous séparer.
Sanya secoua la tête pour confirmer ses paroles, puis elle poursuivit :
- Maintenant, tout reste à faire. Il n’y a plus de roi. Les soldats ont rendus les armes. Nous avons gagnés, tu te rends compte, mon amour, nous avons gagnés !
Ce mot résonna dans la tête d’Eragon. Il n’y aurait plus de guerre, plus de peur, plus d’ennemis. L’Alagaësia allait pouvoir renaître comme au temps des Dragonniers et prospérer de nouveau. Mais tant de décisions devaient être prises. Eragon savait qu’il aurait une lourde tâche. Il fallait restructuré le pays, trouver une solution pour que cette paix restaurée perdure.
Il fallait aussi mettre la main sur l’œuf de dragon restant et trouver son Dragonnier, pour ensuite le former. Il fallait en faire un allié et tout faire pour ne pas renouveler les erreurs et les horreurs passées. Tout redevenait enfin possible.

Le lendemain, Eragon accompagna les soldats Vardens au château de Galbatorix et ils le fouillèrent. L’œuf fut trouvé et mis sous bonne garde, à Aberon, dans la forteresse du roi Orrin.
Les visites allaient bientôt commencer. Il fallait trouver le prétendant au titre de Dragonnier.

Une semaine s’était écoulée depuis la fin de la guerre. Les visites avaient désormais commencé. L’œuf ne paraissait pas vouloir éclore. Cela pouvait prendre des jours, des mois, des années…
Sanya avait pris de nouvelles responsabilités. Elle secondait Eragon pour la bonne marche du nouvelle Empire. Nasuada en personne avait tenu à remercier la jeune femme. Elle lui avait demandé de choisir quelle titre elle voulait occuper. Sanya voulait simplement aider les Vardens dans la reconstruction de l’Empire, de l’Alagaësia. Les Vardens devenaient les souverains de cette nouvelle paix. Et, désormais, Sanya pouvait siéger au conseil. Elle épaulait Eragon pour la recherche du nouveau Dragonnier.
On décida de ne rien faire tant que le dernier œuf n’avait pas éclos. Les soldats Vardens parcourraient le pays pour aider les villages encore assiégés. Bientôt, il n’y eut plus aucune trace de l’ancien Empire. Les gens allaient pouvoir de nouveau vivre en paix. Il n’avait plus de taxes à payer. Mais les villageois devaient, en contre partie, participer à la vie du nouvel Empire en apportant une contribution, si petite soit-elle. Ils apporteraient une partie de leur récolte, ou de leur art, dentelles, boissons, graines…
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32
UNE NOUVELLE FAMILLE

Eragon était au château. Il siégeait pour une des nombreuses réunions auxquelles Sanya n’avait malheureusement pas encore le droit d’assister. Mais elle assistait à celles qui concernaient la reconstruction de la paix entre les peuples. Elle donnait son avis.
Elle était restée à la maison, légèrement souffrante. Elle avait demandé audience auprès d’Angela. Elle la savait bonne guérisseuse. Elle avait besoin de ses lumières. Elle ressentait des choses étranges ses derniers jours. Elle se sentait changeante, elle n’aurait su dire pourquoi.
Sanya se couvrit avec soin et se dirigea vers la maison de la voyante. Angela la fit entrer. Sanya la suivit dans son salon. Sanya lui expliqua ce qui l’amenait. Angela prit un soin particulier à la questionner, à l’ausculter.
La nouvelle tomba comme un couperet. Sanya allait donner la vie. Elle n’osait l’imaginer. La surprise était énorme. Elle occulta cette nouvelle de son esprit pour qu’Eragon ne soit pas perturbé. Mais il devait être mis au courant. Le deuxième fils du Parjure, dernier Dragonnier, allait être père.
Sanya retourna chez elle avec, à l’esprit, la façon de préparer l’annonce. Elle prit donc un soin tout particulier à préparer une douce soirée pour pouvoir ensuite parler à Eragon. Elle prépara un repas de fête. Elle mit la journée à tout préparer. Cette journée passa d’ailleurs très vite !
Eragon rentrait enfin de ses longues négociations. Il se sentait un peu las. Mais il était heureux de retrouver Sanya. Il la chercha et finit par a trouver. Il découvrit la table, décorée avec soin et les bougies. Il fut surpris. Pour quelle occasion avait-il droit à une si délicate attention ?
Sanya avait créé une douce atmosphère. Elle avait même enfilé une tenue légère et fleurie, celle des elfes. Eragon sentait quelque chose, mais Sanya avait tout fait pour qu’il ne se doute de rien.
Saphira avait été mise dans la confidence mais n’avait pas mis Eragon au courant, comme le voulait la jeune femme.
Sanya servit un dîner somptueux. Eragon était ravi. Il avait admiré tout d’abord le regard de sa bien-aimée. Il remarqua ensuite qu’elle s’était pomponnée, qu’elle avait arboré ses plus beaux atours, coiffé ses cheveux de façon magnifique, ne relevant que quelques mèches de cheveux retenues par de fines barrettes.
Ils ne parlèrent presque pas. Eragon parla un peu de ce qu’il pouvait dire de ses réunions. Sanya l’avait écouté avec attention. Mais il sentait une certaine nervosité chez la jeune femme et elle grandissait à mesure que le repas avançait. Il ne chercha pourtant pas à savoir, persuadé qu’elle lui parlerait.
Ils venaient de finir de dîner. La jeune femme invita son bien-aimé à rejoindre le salon où elle servit du thé avec des petits gâteaux à la cannelle. Elle sentait qu’il ne fallait plus le faire attendre et enfin lui avouer la raison de cette soirée.
Elle le pria de s’installer dans le petit canapé. Elle servit une tasse et la confia à Eragon. Elle s’installa ensuite près de lui. Eragon se tourna vers Sanya. Il but une gorgée en la regardant. La jeune femme cherchait ses mots, les mots justes. Elle ne savait par où commencer. Mais elle dit enfin :
- Dis-moi, mon amour… Y aurait-il encore un peu de place dans ton cœur pour quelqu’un d’autre.
Il parut inquiet. Il faillit même s’étouffer avec le thé qu’il buvait. Pourquoi cette question ? Il ne comprenait pas. Il déposa la tasse sur la table et demanda :
- Que veux-tu dire, ma chérie ?… Crois-tu que je pourrais aimé une autre femme ? dit-il vraiment inquiet.
- Non… Pas une femme…
La jeune femme baissa les yeux. Elle était sûre de s’y être mal pris, mais Eragon demanda :
- Alors dit-moi qui ?
Il fallait qu’elle soit direct. Tant pis pour les beaux discours :
- Pour ton enfant !
Il parut stupéfait. La surprise se lisait sur son visage. Un sourire s’installa progressivement sur ses lèvres. Il comprenait enfin. Il demanda pour être sûr :
- Oh, ma puce ! Est-ce que tu veux dire que je vais être père ?
- Oui, mon ange, il semblerait.
Il semblait ivre de bonheur. Ses yeux s’illuminèrent d’une lumière intense. Il glissa une main sur le ventre de la jeune femme en ne quittant pas son regard. Il irradiait de bonheur. Il la regardait encore, avec émotion et demanda :
- Quand l’as-tu su ?
- Aujourd’hui.
Il avait laissé sa main sur le ventre de la jeune femme. Elle sentait une foule de sentiments se bousculer dans l’esprit d’Eragon et maintenant dans le sien. Une foule de pensées l’assaillirent. Puis il sourit et dit d’un air sûr :
- Il ne reste plus qu’une chose à faire, à présent.
Il se leva. Il prit les deux mains de la jeune femme et posa un genoux à terre, juste devant elle :
- Tu ne peux pas avoir cet enfant sans être uni à l’homme qui te l’a fait.
La jeune femme fut surprise à son tour. Elle en eut un frisson. Elle fut vite émue et ne trouva plus les mots :
- Tu veux dire… est-ce que tu veux que… dit-elle alors, les larmes aux yeux.
- Il nous faut trouver quelqu’un pour officialiser la chose. Tu ne peux pas mettre au monde cet enfant si nous ne nous unissons pas.
- Est-ce que tu es vraiment sérieux ? Tu veux vraiment m’épouser ? dit-elle encore, une larme s’écoulant sur sa joue.
- Oh oui ! Oui, ma chérie !
Eragon sécha la larme qui glissait jusqu’à son menton. Sanya prit le visage d’Eragon entre ses mains et dit :
- C’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire, mon amour !
- Et toi, ma puce ?… Il ne nous manquait que cette enfant pour être enfin heureux. Tu as toujours désiré, enfin, nous avons toujours désiré fonder une famille. Et maintenant que la guerre est finie, c’est la période idéale pour le faire.
Eragon se redressa assez pour déposer ses lèvres sur celles de Sanya. Le rêve devenait enfin réalité. Ils rêvaient maintenant tous deux de fonder une famille unie.
Ils montèrent enfin à l’étage. Eragon porta la jeune femme dans ses bras. Il la déposa doucement sur le lit. Il quittèrent tous leurs vêtements et s’enlacèrent tendrement. Ils se glissèrent dans le lit douillet et, avant de trouver le sommeil dans les bras l’un de l’autre, ils s’unirent longuement.

Aux premières heures du jour, Eragon se tira du lit tout en douceur. Il tiendrait sa promesse et irait trouver quelqu’un pour les unir. Il se vêtit très vite et descendit déjeuner. Il quitta enfin la maison et se rendit enfin au château pour prendre audience auprès de Nasuada et du roi Orrin. Il devait les mettre au courant de ces changements. Il aurait en fait voulu le crier à la terre entière.

La cérémonie aurait lieu dans quelques jours. Toute la ville était au courant que le dernier des Dragonniers aurait un enfant et qu’il allait convoler en justes noces.
Tout le monde s’affaira à ce que cette journée soit dignement célébrée. Les préparatifs furent rapide, tout le monde aida le jeune couple pour que tout se passe sous les meilleurs hospices.
Sanya s’était préparée à cette idée. Le fait d’être mère ne l’effrayait pas. Elle recevait de nombreux conseils. Elle ne les écoutait pas tous, faisant avant tout confiance à son instinct. Mais le fait de devenir l’épouse d’Eragon l’effrayait davantage. Elle retenait avec beaucoup de mal sa nervosité à mesure que la date approchait.
Les préparatifs avançaient à grands pas. Sanya choisit ses vêtements avec soin, prenant garde qu’Eragon ne les voit surtout pas. Elle avait reçu l’aide des elfes. La reine ayant été mise au courant, elle avait envoyé des messagers lui porter quelques cadeaux somptueux.

Le jour de la cérémonie, le temps était magnifique, une splendide journée d’été ensoleillée. Pas un nuage ne venait ternir le ciel d’un bleu pastel. De nombreuses pétales de fleurs ornaient le chemin que Sanya allait emprunter jusqu’à l’église. La jeune femme était morte de trac. Elle tournait en rond dans sa chambre en attendant de faire son apparition.
Le son des cors lui firent savoir qu’il était temps de partir. Elle respira plusieurs fois profondément et prit la route de l’église. Elle parut aux yeux de tous, enfin, dans une magnifique robe de dentelle fine et de coton léger et satiné. Elle était toute blanche, immaculée. Elle lui tombait sur les chevilles, retenue par de fines bretelles fleuries. Ses cheveux, ramenés en arrière, étaient couverts de petites fleurs blanches et de perles de la même couleur. Elle portait sur le front une lanière de pierres fines et précieuses en forme de petites fleurs offerte par les elfes.
Elle avançait au bras d’Orik, doucement bercer par le son d’une musique jouée à la flûte par les elfes qui ouvraient la marche. Elle avançait lentement et sentait son cœur s’affoler. Elle eut un frisson lorsqu’elle atteint enfin l’autel.
Elle était talonnée de près par Saphira. Tous les gens se retournaient sur elles. Sanya se sentait si fière, mais aussi si nerveuse. Elle ressentit un frisson en apercevant Eragon. Il l’attendait devant l’autel, se tenant droit et fier. Il était radieux, arborant un large sourire.
Il était magnifique. Il arborait une tenue de Dragonnier finement décorée pour l’occasion. Une très belle tunique brodée d’or sur un cuir noir d’ébène. Il arborait fièrement Zar’roc au côté – l’autre épée ayant été offerte à la jeune femme par Eragon.
Il affichait une mine réjouie et ses yeux brillaient de mille feux. En voyant approcher la jeune femme, il lâcha une larme qui glissa sur sa joue. Il était émue de la voir si belle. Sanya lui sourit alors en tendant le bras pour sécher la larme qui allait tomber sur sa tunique.
Il s’échangèrent encore un sourire. La jeune femme avait les yeux débordant de larmes de bonheur. Elle n’arriva pas à toutes les retenir.
Il échangèrent des paroles sacrées, des serments et des poèmes. Mais le plus émouvant pour Sanya étant l’échange de vœux. Et lorsque qu’Eragon passa un anneau d’or incrusté de pierres précieuses d’une pureté incroyable à son annulaire gauche, la jeune femme ne put retenir ses larmes.
Sanya se calma assez longtemps pour passer le deuxième anneau au doigt d’Eragon et prononcer ses vœux à son tour. Il furent bénit et sortirent ensemble de l’église, main dans la main, sous des gerbes de fleurs et de pétales lancées sur eux.
En chemin, Eragon confia à Sanya que les anneaux étaient un cadeau de la reine Islanzadí.
Le soir tombé, la fête battait son plein. La bière et l’hydromel coula à flot. Les deux jeunes époux dansèrent tendrement enlacés en ne cessant de se regarder. Ils étaient fous de bonheur. Ils échangèrent de tendres pensées. Ils s’embrassèrent aussi.
Les deux tourtereaux avaient maintenant envie d’un peu d’intimité. Saphira tomba à point nommé. Eragon avait visiblement déjà tout prévu. Il hissa Sanya sur le dos de la dragonne et se hissa à son tour. La jeune femme se tenait en amazone sur la selle et Eragon la tenait fermement pour qu’elle ne tombe pas. Ils quittèrent leurs convives et la dragonne les conduit dans un endroit où personne ne les dérangerait.
Sanya sourit. Elle savait ce qui l’attendait. Elle était folle de cet homme qui la comblait vraiment. Elle se blottit contre son époux, posant sa tête au creux de son épaule. Elle leva les yeux un instant, Eragon leva le visage de la jeune femme vers le sien et baissa le sien. Ils s’embrassèrent.
Le voyage ne fût pas long. Saphira vola prudemment et se posa dans une magnifique grotte, baignée par la lumière de la pleine lune. Elle les laissa descendre. Eragon détacha la selle et avant qu’elle ne s’apprête à partir, elle eut un dernier regard aux époux et dit :
« Appelez-moi pour le retour. »
Eragon lui fit un clin d’œil et la remercia. Il s’activait en fouillant dans les bats. La jeune femme attendit en le regardant faire. Il avait pensé à tout. Il disposa des bougies un peu partout dans la grotte que Saphira leur avait déniché. Une lumière si douce qu’elle transporta la jeune femme. Elle sourit. Il installa ensuite d’épaisses couvertures sur le sol. Il sortait enfin deux coupes de métal et une bouteille. Eragon expliquait :
- Le meilleur Hydromel.
Sanya sourit, mais elle ne boirait pas d’alcool. Eragon avait pensé à elle et avait rapporté différents jus de fruits. Il s’approcha de Sanya et s’assit près d’elle. Il dit doucement :
- Tu es si belle, ma chérie ! Je n’aurais pas imaginé une mariée aussi belle.
Elle rougit en souriant. Eragon passa son index sur le côté de son visage. Il caressa ensuite ses lèvres. Il déposa un baiser sur ses lèvres. Il dit ensuite :
- Ce sera la plus belle nuit de toute notre vie.
Sanya en était persuadée. Eragon ouvrit la bouteille d’Hydromel et se servit une coupe. Il tendit une coupe de jus de fruit à la jeune femme. Ils trinquèrent. Il but doucement en regardant la jeune femme. Il ne la quittait plus des yeux.
Il prit la coupe de Sanya et la posa avec la sienne un peu plus loin. Il s’approcha au plus près d’elle et se confia :
- Il ne manquait que toi à mon bonheur, ma chérie.
Sanya sourit. Eragon poursuivit :
- Et cet enfant sera ma plus grande fierté. Il ne pouvait pas rêver meilleure mère que toi.
- Et meilleur père que toi, mon amour !
- Je souhaite qu’il ou elle te ressemble.
- Moi, je voudrais qu’il te ressemble.
La nuit fût longue. Elle fût remplie d’amour et de tendresse. Les deux jeunes époux ne se reposèrent enfin qu’au lever du jour. Ils admirèrent les premiers rayons du soleil, tendrement enlacés, encore moites et épuisés, avant de sombrer dans le sommeil.
Quelques heures plus tard, Sanya ouvrait les yeux doucement. Le soleil inondait maintenant la grotte de sa lumière dorée. Eragon s’éveillait à son tour. Sanya releva les yeux vers lui. Elle lui sourit et dit :
- Tu m’as offert les plus fabuleuses noces.
- Cela n’aurait pas été fabuleux si tu n’avais pas été là avec moi, ma chérie.
Ils se sortirent de leur ivresse et se vêtirent. Eragon appela Saphira qui ne tarda pas. Eragon sella la dragonne. Puis ils quittèrent enfin la grotte. Ils reprirent le chemin de leur maison. Ils montèrent directement dans la chambre. Ils quittèrent leurs vêtements et se couchèrent. Ils se reposèrent. Ils étaient épuisés. La nuit avait été courte et pleine d’émotions. Il fallait maintenant récupérer. Ils étaient vraiment heureux. Ils avaient partagé la plus magique des nuits dont ils puissent rêver.
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33
NOUVEAU NE

Le temps s’écoulait paisiblement à Aberon. Les deux nouveaux époux vivaient en paix et continuaient à œuvrer pour la paix en Alagaësia.
Le ventre de Sanya s’était arrondi. Elle était maintenant enceinte de quatre mois. Tout se passait à merveille. Elle paraissait épanouie. Elle continuait d’assister aux réunions du Conseil avec Eragon.
Aujourd’hui pourtant était une journée spéciale. Les deux époux allaient découvrir le sexe de l’enfant. Angela les avait reçu volontiers et elle ne refusa de prédire leur avenir. Sanya voulait de toute façon savoir, même si ce n’était pas une certitude, quelle serait le sexe de l’enfant. Elle fut terriblement heureuse lorsqu’elle appris de la bouche d’Angela que l’enfant à naître serait un garçon. Elle lui prédit un avenir heureux. Sanya n’avait souhaité seulement savoir si la naissance se passerait bien. Elle appréhendait et elle se faisait beaucoup de soucis.
Eragon et Sanya s’étaient donc mis à la recherche d’un nom que l’enfant serait fier de porter. Sanya et lui retenaient tout un tas de noms susceptibles d’aller à l’enfant.
Un soir, en préparant le dîner, Sanya eut une idée lumineuse. Elle ne savait pas pourquoi elle n’y avait pas pensé plus tôt. Elle proposa son idée à Eragon :
- Tu sais, mon amour, j’ai un merveilleux prénom. Je suis sûre que tu l’aimeras, toi aussi, et il te rappellera sûrement quelqu’un. J’ai pensé à ce que tu m’avais raconté de ton enfance et il m’est venu naturellement à l’esprit.
Il était tout ouie. Il ne se doutait pas qu’elle allait lui faire le plus beau cadeau qu’il puisse rêvé. Elle expliqua :
- Pourquoi ne pas l’appeler comme celui qui t’a élevé et qui a veillé sur toi durant toute ton enfance ?
- Garrow ?
- Oui, mon ange.
Le garçon sourit. Il était ravi, en effet. Il en avait eu un jour l’idée. Il pensait appeler l’enfant qu’il pourrait avoir comme son oncle. Il s’appellerait donc Garrow ! Eragon était fier qu’il porte ce nom qui représentait tant à ses yeux. Il regarda Sanya avec amour et la remercia :
- Tu me combles au point que je n’imaginais pas ! Je t’aime tant. Je n’imagine pas un instant être séparé de toi, jamais !
Sanya eut un sourire. Elle glissa une main sur la joue de son aimé et lui offrit ses lèvres. Il rejoignirent la chambre après avoir dîner et ranger ensemble la vaisselle.
Les jeunes gens se regardaient souvent durant des heures sans rien dire. Ils échangeaient des sourires, des pensées, quelquefois intenses, chargées de sentiments et d’émotions. Ils étaient complices. Leurs étreintes, hélas se faisaient plus rares, mais elles étaient si intenses que les murs de leur chambre en auraient presque tremblé. Et cette fois encore, ils s’unirent intensément.

Sanya se leva tôt ce matin là. Elle jeta un regard dans le miroir avant de quitter la chambre. Son ventre était maintenant très rond. Elle savait que la naissance était proche. Elle se limitait donc à des déplacements courts et proches.
Elle devait faire le marché. Eragon était absent, il avait encore audience aujourd’hui. Les séances se faisaient plus rares à causes des nombreuses visites à l’œuf de dragon.
Sanya ne portait plus sa nouvelle épée avec elle. Elle n’aurait pas risqué de blesser l’enfant avec le poids d’une ceinture à sa taille.
Elle passa dans l’ancienne pièce qui leur servait de lieu d’entraînement. Les armures et armes diverses avaient été enlevées. La chambre avait été aménagée pour recevoir un nouvel arrivant. La jeune femme eut un sourire.
Elle prit son panier et sortit de la maison. Elle marcha un peu et ressentit une vive douleur. Elle s’appuya sur le montant de la porte qu’elle venait d’ouvrir. Elle attendit un moment et sentit que la douleur passât. Elle voulut se remettre en marche. Mais elle fut à nouveau prise par cette douleur. Elle dût s’appuyer de nouveau. Elle lâcha le panier et se tint le bas du ventre en grimaçant. C’était le moment, elle en était maintenant certaine. Elle appela :
« Saphira ! »
La réponse fut immédiate :
« Qu’y a-il ? »
« Préviens Eragon !… »
Elle s’interrompit, prit par une nouvelle douleur qui la fit gémir. Puis elle poursuivit :
« Il faut me conduire auprès d’Angela. »
« Très bien. »
La jeune femme ne pût plus bouger. Et la douleur devint plus intense. Elle se tenait toujours au montant de la porte, le visage crispé par la douleur.
Eragon arriva très vite. Il prit son bras et le passa autour de sa taille. Il demanda :
- Est-ce que tu vas pouvoir marcher jusqu’à la maison d’Angela.
- Il le faudra bien.
Ils se mirent en route. Ils s’arrêtaient de temps à autre, quand Sanya était prise de douleurs. Elle avait terriblement mal. Ils ne tardèrent pas. Angela aida Eragon a allonger la jeune femme dans une pièce attenante à la salle de prédiction, sa chambre, très certainement. Elle ordonna à Eragon :
- Il me faut de l’eau chaude et des linges propres. Fais vite !
Il s’exécuta. Il ne mit pas beaucoup de temps et revint avec ce que lui avait demandé la voyante.
Elle avait donné une potion à Sanya pour l’aider à supporter la douleur. Eragon se sentit un peu perdu et inutile. Il ne savait vraiment pas quoi faire. Il regardait Sanya souffrir et souffrait avec elle.
Angela prépara Sanya et dit à Eragon :
- Tu n’auras qu’à la soutenir. Elle doit sentir ta présence. Je pense que tes paroles l’apaiseront. Aide-la mentalement, si tu le peux, pour soulager la douleur.
Il avait enregistré chaque mot. Il se trouva un siège et s’assit près de Sanya qui était maintenant couverte de sueur et qui grimaçait. Les douleurs s’étaient rapprochées et la faisaient souffrir. Eragon lui parlait doucement, caressant son front.
Il toucha son esprit et apaisa un peu la douleur, pour la rendre plus supportable. La jeune femme était déjà fatiguée, et le travail n’était pas fini. Elle devait encore fournir de gros efforts. Eragon la soutenait et l’aidait à respirer. Il faisait comme elle, lui parlant et s’unissant mentalement à elle pour l’aider à tenir le coup.
Eragon relâcha son emprise mentale lorsqu’il entendit pleurer. Il releva les yeux et sourit. Sanya pouvait enfin se détendre. C’était un magnifique garçon. Il pleurait à plein poumons. Eragon pût voir son visage. Il se sentit si fier.
Angela le prit avec elle et le lava. Elle revint un instant plus tard. Elle posa le nouveau né sur Sanya qui pleurait de bonheur.

Eragon, éreinté, était rentré. Sanya allait passer la nuit chez Angela. Le petit nécessitait un soin particulier et ils pourraient rentrer tous deux le lendemain, pour se reposer, bien installés.
Eragon ne trouva pas réellement le sommeil. Il réalisait à peine. Il se souvenait encore du petit visage qu’il avait pu admirer plus tôt et qu’il savait être une moitié de chacun d’eux. Il se sentit encore plus fier.
Le lendemain, il sortit tôt et rendit visite à Sanya. Elle se reposait. Elle avait besoin de repos. Il pût voir l’enfant qui dormait lui aussi. Il passa une main sur le crâne du nourrisson. Il était si beau. Il le regardait un moment et murmura :
- Bienvenue, petit Garrow.
Il convia Saphira à voir la maman et l’enfant. Elle avait passé sa tête par la fenêtre et regardait avec intérêt. Il renifla l’air qui entourait l’enfant et dit :
« Il dégage beaucoup de force, il sera comme toi, Eragon, solide et courageux. »
Il sourit. Il était fier de ce que venait de lui confier la dragonne. Il pensa à son oncle. Il songea qu’il aurait été fier de savoir qu’il avait donné son nom à son fils. Il aurait été honoré.
Il s’approcha doucement de Sanya et prit place près d’elle, sur le lit. Il passa une main sur sa joue et demanda :
- Comment te sens-tu, ma chérie ?
- J’ai pu dormir, Angela s’est occupé de tout. Elle a été fabuleuse.
- Est-ce que tu es prête à rentrer.
- Oui. Oh, mon amour, est-ce que tu as vu comme il est beau ?
- Oui, ma puce. Il est vraiment magnifique.
Eragon se releva doucement et prit doucement Garrow dans ses bras. Il rassura Sanya :
- Le temps de le préparer et je te rejoins.
Eragon quitta la pièce. Il s’occupa d’habiller l’enfant. Tout ceci était nouveau pour lui, mais il aimait beaucoup faire ces gestes. Il s’était promis de participer et d’aider Sanya a élever avec soin cet enfant dont il était si fier.
Sanya quitta son lit doucement et se vêtit. Elle sortit de la chambre et rejoignit Eragon. Il dire au revoir à Angela en la remerciant pour ses bons soins. Eragon confia ensuite Sanya à Saphira qui la porta jusqu’à leur maison pendant qu’Eragon emmena Garrow à pied.
Sanya retrouva Eragon devant la porte et montèrent ensemble à l’étage installer le bébé dans sa chambre. Sanya, prit place dans son lit. Elle devait encore prendre quelques jours de repos. Elle appela Eragon, elle voulait parler :
- Il paraît que l’œuf n’a toujours pas éclos.
- Non. Il reçois des visites chaque jours, mais il n’a toujours pas choisi.
- Angela m’a dit d’y emmener Garrow quand il sera en âge d’être présenté et si il n’a toujours pas éclos.
- Tu crois qu’il pourrait…
- Serais-tu prêt à essayer ?
- Pourquoi pas ? Le fils d’un Dragonnier, devenant un Dragonnier à son tour ? C’est une possibilité. Je suis après tout le fils d’un Dragonnier, moi aussi.
Eragon se faisait à l’idée de devoir emmener son fils visiter l’œuf très bientôt. Sanya tenait à être présente ce jour-là. Il fallait attendre que l’enfant soit en âge d’être présenté à l’œuf maintenant.
Eragon avait prit soin de Sanya. Il s’occupait du repas. Il allait voir l’enfant de temps à autre. Il le prenait dans ses bras, le regardait, lui parlait, le berçait… Il se sentait fier d’être père.
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34
HERITAGE FAMILIALE

Sanya s’était maintenant bien remis. La présence d’une personne de plus dans la maison les avait perturbé un peu. Les pleurs la nuit, par exemple, mais ils s’y faisaient. Ils étaient tout simplement heureux. Les nuits étaient mouvementées, entre les tétés et les langes. Il fallait se lever une ou deux fois dans la nuit, alertés par les pleurs. Mais le couple paraissait heureux d’accueillir le nouveau membre de la famille. Ils se levaient chacun leur tour. Sanya était la seule à pouvoir le nourrir, mais Eragon lui emmenait le petit fraîchement changé très souvent.
Eragon regardait alors Sanya allaiter le petit. Il trouvait ça fabuleux. Il s’émerveillait de voir ce petit être bouger, pleurer, manger… Il caressait ses cheveux naissant, blonds, comme les siens.
L’enfant grandissait vite. Eragon participait à tout. Il était là aussi souvent qu’il le pouvait. Les deux jeunes gens étaient très proches. Ils filaient le parfait amour, partageant quelques moments de tendresse.
Eragon était devenu très proche des Varden. Il les conseillaient comme Brom avait pu le faire. Nasuada l’avait libéré de son serment, sachant qu’elle devait lui laisser le champ libre pour prendre des décisions. Le Conseil lui avait même donné le titre de Premier Dragonnier, comme son ancêtre du même nom. Il avait prouvé sa valeur au peuple qui les avait accueilli et c’était une manière de le remercier. La paix était maintenant revenue et chaque peuple vivait en paix. Eragon veillait sur cette paix et il ne serait bientôt plus le seul.
Saphira allait bientôt donner la vie, elle aussi. Glaedr et elle avaient pu s’accoupler et Saphira donnerait naissance à d’autre œufs très bientôt. Sanya en avait été très heureuse. Les deux mamans parlaient grossesse. Sanya était heureuse de savoir ce que ressentait la dragonne.
Eragon aurait la lourde tâche de s’occuper des prétendants au titre de Dragonnier. Il les conduirait ensuite à Ellesméra pour leur formation. Son titre de Premier Dragonnier lui donnait des nouvelles responsabilités. Il assumerait cette tâche avec dignité et fierté.
Sanya était fière de lui. Il avait de grosses responsabilités et elle était prête à l’épauler. Elle aurait très bientôt la possibilité de partager cette tâche. Ils allaient œuvrer ensemble pour l’éducation des Dragonniers.

Garrow grandissait vite. Il venait de fêter sa première année. Eragon était fier de ce petit garçon plein de vie qui lui ressemblait de plus en plus. Sanya était tellement heureuse qu’il ressemble tant à son père. Ses cheveux bouclés et blond étaient les mêmes que ceux de son père et il avait des yeux d’un bleu incroyable. Il avait cependant la bouche et le visage plus fin de sa mère.
Il faisait déjà ses premiers pas. Il était très précoce. Il ressentait certaines choses. Sanya parvenait à parler mentalement avec son fils. Eragon avait découvert que son fils développait certaines capacités naturelles. Sa mère lui avait transmit quelques capacités. Il était maintenant persuadé qu’il pouvait devenir Dragonnier.
Toujours aucun œufs n’avait éclos. Eragon ne désespérait pas. Cela lui permettait de profiter de son fils et de sa femme. Les voyages de présentation se poursuivaient. Des Varden et des elfes se relayaient pour conduire les quatre œufs d’un peuple à l’autre en espérant que l’un d’eux n’éclose enfin. Trois nouveaux œufs avaient en effet rejoins le seul œuf qui restait après la fin de la guerre. Saphira avait pondu trois œufs. L’un d’eux était aussi bleu que l’avait été le sien.
Eragon avait souri en découvrant l’œuf. Il se rappelait alors toutes les aventures qu’il avait vécu avec cet œuf et lorsque Saphira avait éclos.

Le petit grandissait à une vitesse incroyable. Il avait deux ans. Il était sage et calme. C’était très étonnant pour son âge. Sanya avait commencé son éducation. Elle était un excellent professeur et l’enfant était très assidu pour son âge. Eragon participait à son éducation. Il était si fier de ce petit garçon si doué. Il lui apprenait déjà le langage ancien des elfes. Il comprendrait ainsi ses parents lorsqu’il l’utilisait. Il se disait aussi que s’il devait s’apercevoir qu’il pouvait utiliser la magie, il serait prêt. Avec une mère magicienne et un père Dragonnier, il aurait sûrement des facultés. Il en d’ailleurs possédait déjà.

Les visites continuaient. Toujours aucun œufs n’avait éclos.
Eragon et Sanya continuait d’élever leur petit garçon qui parlait maintenant aussi bien le langage humain que celui, ancien, des elfes.
Il allait fêter ses trois ans. Il était le portrait craché de son père avec des traits plus fin, ceux de sa mère.
L’éducation du petit était leur priorité. Eragon y veillait autant que Sanya. Le petit aimait beaucoup travailler avec ses parents. Il aimait visiblement étudier. Il était terriblement curieux de tout, comme sa mère et son père. Ils en étaient heureux.
Saphira faisait également partie intégrante de la vie de l’enfant. Elle s’amusait avec lui. Garrow n’avait jamais eu peur d’elle. Il s’était habitué à elle tout petit. Il parlait avec elle aussi. Sanya et Saphira parlait souvent de lui. Saphira lui confiait alors leurs petites conversations. Sanya était heureuse en regardant ce qu’était devenue sa vie.

À la veille de son cinquième anniversaire, le jeune Garrow posait une foule de questions. Il connaissait la destinée de ses parents, mais voulait savoir ce qui l’attendait, lui. Sanya lui expliqua ce qui pouvait lui arriver. Mais il était encore très jeune et il était encore trop tôt pour lui. On ne pouvait savoir avec exactitude ce qu’il allait devenir. Il devait grandir comme un petit garçon normal et profiter de sa jeunesse, tant qu’il le pouvait encore.
Garrow côtoyait les autres enfants et il s’amusait et découvrait toutes les bêtises que faisaient des enfants de son âge. Sanya s’en amusait beaucoup. Il restait toutefois plus sage que les autres et ne se limitait qu’aux petites bêtises sans conséquences.
Il découvrit bientôt l’usage de la magie. Il commençait à vouloir faire certaines choses seul. Sanya le laissait faire. C’était le meilleur moyen pour lui de découvrir le monde. Mais cette fois, il fut maladroit et, en voulant couper un morceau de fromage, le couteau ripa et il s’entailla assez profondément le doigt. Il courut vers sa mère en pleurant. Sanya le consola et enroula son doigt dans un chiffon.
Eragon venait de rentrer et s’étonna de l’entendre pleurer. Il apprit le malheur qui arrivait à Garrow. Il allait le soigner quand Sanya le stoppa :
- Non ! Je voudrais voir quelque chose…
Eragon la dévisagea, surpris. Sanya s’accroupis devant Garrow et demanda :
- Te rappelles-tu des mots pour guérir ?
- Oui, maman.
Elle retira le chiffon gorgé à présent de sang et incita l’enfant à faire le geste lui-même. Il tendit sa paume sur le doigt entaillé et dit lentement :
- Waíse heill !
Une douce lumière bleue s’échappa de sa paume et la blessure se referma. Sanya sourit. Elle était certaine qu’il y arriverait. Eragon parut stupéfait. Il demanda à la jeune femme :
- Comment pouvais-tu être aussi sûre qu’il y parviendrait.
- Je l’ai surpris ce matin à faire léviter un caillou, comme tu lui as expliquer. J’étais persuadée qu’il saurait alors utiliser la magie.
Eragon sourit. Il se tourna ensuite vers Garrow et lui dit :
- Te voilà un magicien, maintenant. Comme ton père et ta mère. Mais il ne faudra pas en abuser. Tu sais ce que je t’ai déjà dit à ce sujet, tu te rappelles ?
- Oui, papa ! Je ne dois pas m’en servir contre des gens ou des animaux sans défense. Je dois seulement l’utiliser pour me défendre des plus forts, des méchants.
- C’est exactement ça.
Il lui sourit et embrassa son front. Il le laissa ensuite rejoindre la cour où il courut parler à Saphira de ce qu’il venait de faire. Sanya regarda Eragon en disant :
- Il te ressemble de plus en plus. Il est si doux, si gentil. Il est vraiment adorable.
- Tu fais beaucoup pour qu’il soit comme ça. Ce n’est pas le simple fait qu’il me ressemble. Il a de bons parents, c’est tout. Tu es une mère formidable, ma chérie !
- Et tu es un père admirable, mon amour.
Eragon s’approcha enfin de sa femme et la serra contre lui pour l’embrasser. Sanya se libéra enfin de cette étreinte et demanda enfin à son aimé :
- As-tu remarqué la couleur de son rayon ?
- Oui… Tu penses à la même chose que moi ?
- Oui. Je suis maintenant certaine qu’il deviendra Dragonnier.
- Je suis du même avis. Le temps passe vite. Nous seront bientôt fixés. Aucun œuf ne semble trouver de prétendants. C’est décourageant.
Eragon s’assit à table et se perdit en pensées.
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35
TEL PERE, TEL FILS

L’enfant grandissait vraiment à une vitesse hallucinante. Les deux parents s’attelaient à l’éduquer le mieux possible. Il était maintenant familiarisé à la magie. Il était très bon élève.
Nasuada avait demandé à Sanya de prendre en charge l’éducation des enfants d’Aberon. Elle enseignait donc chaque jour aux enfants, dans une salle annexe au château. Garrow était évidemment le meilleur de sa classe. Mais il avait une mémoire et une qualité de réflexion bien plus avancée que les autres enfants.

Le jour de ses onze ans fut une date fatidique. Cette date marquait la fin d’une longue attente. Il était enfin en âge de savoir s’il pouvait être Dragonnier. Sanya et Eragon ne se posait depuis longtemps plus la question. Il était évident qu’il avait de grandes chances de devenir Dragonnier.
Il posait toujours de nombreuse questions sur les pouvoirs des Dragonniers. Sa mère avait fait de nombreuses leçons sur le sujet et c’était évidemment celui que préférait Garrow. Eragon se chargeait alors de lui expliquer. Il était le mieux placé pour le faire. Le garçon était très mûr pour son âge et il comprenait certaines choses mieux que certains adultes. Il ressemblait trait pour trait à son père. Mais il paraissait plus sage, plus calme. Le fait d’être né de deux être à demi-elfes y était sûrement pour quelque chose.
Il était enfin prêt à être emmené aux œufs. Eragon et Sanya seraient bientôt fixés. La jeune femme aida Garrow à se préparer. Elle le couvrait pour qu’il n’attrape pas froid. Elle lui parla doucement en le serrant dans ses bras :
- Il ne faut pas que tu aies peur.
- Je n’ai pas peur, maman. Papa m’a expliqué ce que je devais faire. Je n’ai pas peur, je t’assure.
Il ressentait la crainte de sa mère. Il la rassura et lui sourit. Elle parut un peu plus rassurée.
Eragon les attendait en bas. Ils sortirent ensemble et rejoignirent le château, tous main dans la main. La famille était toujours très unie.
Ils n’oubliaient jamais Saphira. Elle les accompagna jusqu’au château et glissa quelques pensées apaisantes à Garrow qui adressa à la dragonne ses remerciements.
Il pleuvait. Sanya relevait le capuchon de la cape de Garrow. Elle releva ensuite le sien. Eragon n’avait pas relever le sien.
Ils rejoignirent assez vite le château et entrèrent à l’abri. Le temps de secoué les manteaux humides, ils demandèrent à être accompagnés à la salle des œufs : c’était le nom qu’on lui avait donné.
Les quatre œufs se trouvaient sur des coussins de velours bleu marine bordé d’or. Ils étaient posés à leur tour sur des petites colonnes qui montait à peu près jusqu’à hauteur de taille. Les œufs étaient de couleurs variées. Il y en avait un bleu, l’autre perle. Il y en avait un couleur de marbre gris zébré de noir. Le dernier était rouge orangé.
Sanya s’approcha avec Garrow, Eragon à leur suite. Elle tenait la main du garçon, le cœur battant. Elle n’avait encore jamais vu d’œuf de dragon. Elle se tourna vers Eragon et demanda :
- Est-ce que l’œuf de Saphira ressemblait à l’un de ceux-ci ?
- Oui, ma chérie. Regarde l’œuf bleu. C’était l’exact réplique de celui-ci. Un gros saphir poli.
Elle pressentait quelque chose. Elle ne se trompait presque jamais. Elle était presque sûre que l’un des œufs réagirait au toucher de l’enfant. Elle essaya de se calmer, mais n’y parvint pas vraiment. Garrow paraissait plus calme.
Eragon prit alors la main de Garrow et s’approcha avec lui près des œufs. Il lui demanda :
- Te sens-tu prêt ?
- Oui, père.
Ils s’avancèrent ensemble vers le premier œuf. Garrow glissa doucement sa main sur la coquille. Ils attendirent un petit moment. Il ne se passait visiblement rien. Ils passèrent donc au second. Toujours rien. Il firent ainsi tous les œufs. Ils attendirent quelques instants encore. Ils allaient enfin s’en aller, pensant s’être trompés et qu’il ne se passerait rien. Mais l’œuf bleu se mit à gigoter.
Sanya entendit le bruit et se retourna vivement. Eragon fit de même. Garrow regardait, ébahi. L’intuition de la jeune femme paraissait être juste. Elle était elle aussi ébahie. Un coin de la coquille se craquela et l’œuf continua de gigoter jusqu’à ce qu’il en sorte un dragonneau de couleur bleu étincelant, avec des reflets éblouissants.
Sanya sourit, elle s’émerveillait de voir ce petit être sortir de sa coquille. Eragon en eut un frisson. Il se rappelait avec émotion ce qu’il avait vécu avec Saphira. Garrow, lui, restait sans rien dire et admirait le petit dragon. Il voulait s’approcher. Eragon croisa le regard du garçon et vit son enthousiasme. Il fit signe « oui » quand Garrow demanda mentalement à son père s’il pouvait s’approcher. Il ajouta :
- Tu dois le toucher.
Garrow approcha doucement sa main. Le contact fut rapide, la main tendue devant lui, il effleura la tête du petit dragon. Un flash de lumière bleutée éclaira la pièce. Un instant plus tard la marque était apparue dans le creux de la main de l’enfant. Sa main le brûlait, mais il ne se plaignait pas.
Eragon revivait son premier contact avec Saphira et la sensation qu’avait laissé ce contact en lui. Il expliqua au garçon :
- Tu vas avoir une drôle de sensation, mais c’est normal.
Personne n’avait pu rassurer Eragon lorsqu’il avait vécu cette même expérience. Il voulait que tout soit différent pour son fils. Le jeune garçon regardait son père et souriait. Il ne ressentait aucune peur. Son père lui avait tout dit sur les Dragonniers, il était préparé à ce qui l’attendait.
Le plus dur pour Sanya serait de voir partir Garrow pour Ellesméra lorsqu’il entamerait sa formation. Oromis s’était promis de le former.
Sanya et Eragon se regardèrent. Le père et le fils auraient la même destinée. Sanya savait désormais ce qui attendait les deux garçons. Ils allaient être plus proches qu’elle ne l’aurait espéré. Eragon pourrait veiller sur lui et suivre sa formation, le temps venu. En attendant, il préparait le dragon et le mettait le plus souvent possible en contact avec son Dragonnier pour qu’ils puissent communiquer. Il espérait un lien aussi fort que celui qu’il entretenait avec Saphira.
Sanya et Eragon avait longuement parlé avenir. Ils partiraient suivre la formation de Garrow à Ellesméra. Pas question que la famille se sépare. Sanya se ferait alors remplacer comme institutrice. Il n’était pas question pour elle de laisser partir ses deux amours et son amie pour Ellesméra, loin d’elle. Elle voulait une famille soudée et unie.
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PostSubject: chapitre 36 et dernier !   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyTue 2 Oct - 23:44

36
DRAGONNIERS

La formation de Garrow avança très rapidement. La famille au complet avait emménagée dans la maison-arbre. Quelques modifications avaient été faites pour accueillir les deux Dragonniers.
Quoi qu’il en soit la famille était très unie et les deux Dragonniers allaient bientôt œuvrer ensemble pour la bonne marche de l’Alagaësia. Sanya veillait au bien-être de tout se petit monde. Et le temps s’écoulait paisiblement autour d’eux.

Sanya et Eragon vécurent heureux. Garrow devint le second de son père, premier Dragonnier. Tous les œufs trouvèrent enfin un Dragonnier. Leur formation fut assurée par Eragon et Oromis. La paix perdura. L’Alagaësia ne connut plus jamais la guerre et prospéra.


JE SOUHAITE QUE L'HISTOIRE VOUS A PLU MERCI DE LAISSER DES REVIEWS, DES TONNES DE REVIEWS
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PostSubject: Re: Sanya et Eragon chapitre 1   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyWed 3 Oct - 11:17

Eragon2008... Tu as repostée ta fic déjà en cours de poste?! Shocked
Il ne faut pas tout poster d'un coup pour laisser la surprise aux membres et pour les mises à jours du site...

J'attends que tu aies lus mon message pour supprimer ce sujet Wink
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PostSubject: oui, excuse   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyThu 4 Oct - 12:44

je sais, que j'aurais pas du, mais j'étais super excitée de savoir ce que les gens en penserais...
Wink
je suis comme ça, toujours speed dans ce que je fais, mais je suis du genre impatiente et je me mets à la place des membres qui veulent lire...
lol!
enfin, j'ai pas mal de temps et lorsque j'aurai fini celle sur Ed, j'y travaille encore, je la posterai à un rythme beaucoup plus letn, promis...
lol!
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PostSubject: Re: Sanya et Eragon chapitre 1   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyThu 4 Oct - 19:18

Alors je supprime ce sujet donc? Et je réedite d'abord l'autre sujet en remettant le début que tu sembles avoir un peu changé donc?

Parce que sur le site figure les liens pour ta fanfic sur le sujet que j'ai ouvert Very Happy
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PostSubject: Re: Sanya et Eragon chapitre 1   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyThu 4 Oct - 19:34

jcomrpends rien a vos magouilles lool! Vite aider moi!
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PostSubject: Re: Sanya et Eragon chapitre 1   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyThu 4 Oct - 19:42

bisounours masqué wrote:
jcomrpends rien a vos magouilles lool! Vite aider moi!

Eragon2008 m'a demandé de posté sa fiction il y a quelques semaines, ce que j'ai commencé petit à petit mais je n'envoie jamais tout à la fois, cela permet de garder du supence sur le forum et de mettre du contenu pour les mises à jours sur le site...

Simplement je vois qu'Eragon2008 l'a remise et en entier... Donc je souhaite supprimer le sujet et qu'elle m'envois les changements effectués (car elle en a fait si j'ai bien compris XD) par email

C'est le bizness des sites web... Je dois faire vivre mon site et donc avoir de quoi faire des mises à jours
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PostSubject: oups, savait pas   Sanya et Eragon chapitre 1 - Page 2 EmptyFri 5 Oct - 12:53

excuse moi mille fois mais si tu veux le supprimer, y a pas de problème.
a propos, je travaille sur la traduction de la fan fiction et je l'enverrais en douceur.
pareille pour celle d'Ed
qu'on s'entende, ce sont des HOISTOIRES, inventées de toute pièce et qui ne font aucune référence à de mauvaises intentions ou à de mauvais sentiments pour les personnes citées (Amy entre autre, et Ed bien sûr).
vous verrez, je le posetrais dès la semaine prochaine, par deux pages je pense par semaine ou par quinzaine, je sais pas encore...
I love you
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